Le 10 octobre 2019, André Faussurier nous a quittés. Il avait été la motivation de notre association scIence qui s’était souciée à partir de 2009 de trouver des moyens pour reprendre ou plutôt continuer son œuvre sur l’approche des phénomènes atypiques.
Permettez-moi, chers lecteurs de vous transcrire l’hommage que je lui ai rendu à l’occasion de son enterrement.
André, je t’ai connu sur le tard, déjà loin de ta vie professionnelle mais le chercheur était toujours là.
Enfin !… En te rencontrant, je rencontrais un chercheur, dans l’idée que je me faisais d’un chercheur.
Très vite, tu m’as séduit avec le capteur sensible, sorte de quintessence d’un ensemble d’autres phénomènes atypiques qui pourraient bien trouver explication, dévoilement, avec lui. Mais là n’est pas l’aspect important de ton capteur sensible. Son importance je la vois dans le fait qu’il est une clé, une clé pour ouvrir une porte, une porte qui donne sur le mystère actif qui sous-tend notre réalité.
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Un mot, un mot surtout, a retenu mon attention dans ta position de chercheur : l’accueil.
Accueillir l’inconnu…
Être ouvert, actif dans la passivité ; laisser parler l’invisible, le silencieux…
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Une attitude aussi dans ta position de chercheur avait de la valeur pour moi : l’humilité.
Demeurer sans prétention, être … « aimant ». Aimer non pas ce vers quoi on veut aller, mais aimer ce qui vient à nous dans notre position d’accueil.
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André, le mystère m’attire, et je m’engage à poursuivre ta quête vers les désobéissances aux les lois établies par les savants humains, désobéissances que tu appréciais de rencontrer.
Tu les voyais comme des interpellations à chercher au-delà des « simples » apparences ; ces désobéissances, ces trouble-fête, ces aléas constamment présents dans leur variabilité que tu as relevée et que tu nous as révélée, tu les voyais comme des invitations à entrer, enfin, dans la sphère du Réel.
De ces sphères où maintenant tu t’épands, tu auras sans doute de l’attention pour ceux qui, en bas, continuent de chercher. Et toi qui contemple maintenant l’autre face du monde, tu pourras nous dire ce que tu vois ; à nous ici de faire l’effort de t’entendre.
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À ta manière tu étais artiste, tu cherchais à peindre la vérité du monde aussi je te dédie ces paroles de Christian Bobin, à toi qui est de l’autre côté du monde :
« Un peintre c’est quelqu’un qui essuie la vitre entre le monde et nous avec de la lumière, avec un chiffon de lumière imbibé de silence. »
Une réponse sur « Avis de décès »
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