Catégories
anthropologie écologie humanité

Humain : chancre ou chantre ?

ou

Vers quoi l’esprit scientifique devrait-il évoluer ?

Une émission de radio qui prenait dimanche dernier le même chemin que moi m’a interpellé par quelques propos de Bouli Lanners (réalisateur, metteur en scène, acteur, scénariste) qui ont coïncidé avec mon court passage sur cette route du Gard où j’avais 2 km à faire. La radio était allumée, je n’ai pas choisi.

L’émission est ici et le moment sur lequel je suis ‘tombé’ est à peu près au milieu, à partir de la 22e minute. Je ne reprendrais pas ici le propos pour le juger puisque je n’ai pas écouté la suite de l’émission ni son début. Ce que j’ai entendu m’a juste mené dans une réflexion que je vous soumets maintenant. Car, j’ai réagi… Je ne sais pas ce que dit par ailleurs Bouli Lanners mais là il disait que l’idée de mettre l’Homme au centre de tout comme cela est proposé par le christianisme l’insupporte.

Je le comprends. J’ai aussi emprunté ce chemin pendant ma période d’adolescence… je ne supportais pas qu’on place l’Homme comme une sorte de phare ! Pourtant, après bien des années….

Explications !…

Share Button
Catégories
anthropologie élevage science naturelle spiritualité

Le loup… ou le Loup

À l’origine de ce blog, un article : https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/occitanie-le-loup-n-est-pas-l-animal-cruel-que-l-on-croit-selon-le-chercheur-pierre-jouventin-2282134.html et une réflexion rapide que j’ai envoyée sur un réseau social connu… :

C’est curieux cette habitude humaine qui remonte à des peurs d’un autre âge. Le loup est comme les autres animaux, il ignore le mal. Cela nous montre avec certitude que l’humain n’en est pas un, animal, il connaît le mal, le cultive avec délice alors qu’il devrait cultiver l’inverse, et se sentir responsable à la fois de ses erreurs de « jeunesse » et de la nature. Celle-ci est capable d’absorber ses fantaisies jusqu’à un point maintenant largement dépassé mais elle ne le punira pas, elle ignore le mal… Par contre elle manifeste son déséquilibre, et … ça nous dérange !!!

Le Loup de nos contes n’était pas le loup de nos forêts… pas plus que le serpent de nos forêts n’était l’insidieux Serpent de la Genèse, ni Jörmungand celui de Midgard, ni les Dragons de Chine, et encore le Vert du Conte de Goethe.

Le dieu Thor en train de combattre Jörmungandr (dessin de 1895, wikipedia)

Mais les adorateurs du loup ne vouent pas forcément le même intérêt aux serpents, alors ils s’offusquent moins du manque d’amour ou de reconnaissance dont ces derniers sont l’objet. Quoi qu’il en soit, le petit chaperon rouge n’affronte pas un loup, ou alors cela est très naïf de le croire.

Tête de loup, Crayon sur Papier 50×50 cm, Henri Ibara
Share Button
Catégories
académisme anthropologie réalité

Autant abolir la musique !

À une époque où l’on entend à longueur de journée que

  • l’homme est un animal (certains, je ne dis pas, ils se comportent comme tel, mais sont loin d’être représentatif de l’ensemble…),
  • et qu’il est, comme le reste du vivant, une machine soit merveilleuse soit imparfaite mais en tout état de cause une machine,

je doute que chacun qui conclut à ceci se pose les vraies questions qui me semblent être :

  • Qui suis-je ?
  • Comment suis-je devenu qui je suis ?
  • Vers quel monde est-ce que je m’achemine (moi, personnellement, je, etc.) ?
  • Les autres vivent-ils les mêmes interrogations que moi ?

Que regarde-t-on pour affirmer (et non pas postuler) qu’être humain est être animal ?

On regarde son corps comme on regarde celui des animaux; eh oui on a un corps très proche de celui des mammifères, mais pas plus loin, surtout pas !!! Sinon on conclurait autrement et sur des bases bien trop complexes pour être prises en considérations. On en reste à « quelques critères ça passe, davantage, bonjour les dégâts, trop, on finit par se perdre« …

Notons qu’on mentionne toujours les histoires de génomes, ce qu’on partage, ce qu’on a pas. Un corps vivant possède un génome. Pas le minéral. Il y a donc le monde minéral sans génome  et le monde vivant qui est génomique. On a un génome, donc on est des êtres vivants, c’est tout ce qu’on à le droit de conclure.

Que regarde-t-on pour dire qu’il est une machine ?

On regarde son corps… encore. On le regarde comme on regarde les systèmes mécaniques et les industries chimiques, ce qui en fait sa matière et comment elle est organisée. Et on montre que nos muscles, tendons et os sont comme nos machines… (bon, on oublie un peu qui les a faites ses machines et en partant de quoi…).

Quand regarde-t-on l’être entier ?

On me dira que le sujet reste ouvert, qu’on n’a pas trouvé la place de ce dernier, l’être, dans le cerveau mais que peut-être avec les ressources de la mécanique quantique on pourrait (conditionnel, soyons toujours attentifs à l’emploi du conditionnel)  s’acheminer vers une réponse.

Eh quoi ? L’être n’est pas une pierre, pas un morceau, pas un quantum. Dites-moi que je ne rêve pas, que chacun le sent en lui, se sent même lui plus que son corps. Rassurez-moi, je ne suis pas le seul dans ce cas !…

Je perçois mon corps ne signifie pas autre chose que :

« Quelque-chose de moi est capable de se mettre en retrait pour observer et percevoir la réalité corporelle. »

Ce quelque chose englobe mon corps, avec ses entrailles, ses muscles, ses os, ses nerfs et tutti quanti. C’est déjà beaucoup… Et quand je suis en bonne santé, justement j’oublie ma corporéité.

Mais ce n’est pas tout ! En plus de me percevoir, je peux agir, c’est-à-dire réaliser une transformation de mon environnement, et de plus, celui-ci peut avoir un effet sur moi non seulement si je le transforme mais aussi si je le considère seulement comme autre chose qu’un accessoire, il est indispensable à mon existence corporelle !

Quelle est donc cette image de l’humain que la science commune (ou orthodoxe, légitime, en place, mise en avant, etc.) veut nous donner ?

C’est juste son image à elle dans le cadre des limites qui sont les siennes ou qu’elle s’impose, c’est comment elle voit l’humain (et le reste du monde vivant) à l’aune de ses instruments de mesure du monde… physique.

Pour ajouter aux conclusions et les créditer, cette image est développée aujourd’hui à force d’informatique (simulation, infographie, etc.); cela facilite grandement la vulgarisation, cela évite des mots, cela permet au gens de se faire non pas une idée (début de concept) mais une représentation, c’est-à-dire une image, une image d’image !

D’où vient un être humain ?

On nous dit : de la rencontre de deux gamètes ! Nous voilà bien avancés et encore l’un des deux [gamètes] est hyper pas performant (voir Pr Nathan H. Lents  Les spermatozoïdes tournent toujours à droite et autres bizarreries du corps humain, éd.Larousse ). C’est un peu comme si dans la nature humaine tout était fait pour que ça marche peu, tout en espérant que le mâle copule un peu partout pire qu’un lapin sans doute !

L’humain est en état de faiblesse sur Terre, mais il domine cette dernière et tous les règnes visibles !!! C’est inouï. Rappelons Blaise Pascal :

« l’homme n’est qu’un roseau, le plus faible de la nature, mais c’est un roseau pensant »

(Pensées, fragment 348)

À l’aune de la science actuelle, l’humain donc (je n’aime pas dire l’homme, terme éminemment sexiste) serait finalement une machine, un empilement de pièces ayant des fonctions diverses et variées, pièces faites d’atomes, molécules et ions. Moi, j’appelle cela un minéral, doté en outre et effectivement de mécanismes comme ceux d’une montre, d’un moteur, d’un gaffophone, … qui ne sont jamais que des assemblages minéraux limités à leur corporéité (même dans le cas d’émission ou réception d’ondes).

Et ça serait tout !!!

Le ressenti des espèces sensibles serait basé sur des jeux d’hormones et autres substances. Des centres stimulés par ces ou des hormones et autres substances donneraient, fourniraient, créeraient une impression, celle de vivre (tiens ça veut dire quoi ça ?) une image, comme un rêve, que tout ou partie du corps suggère, sorte de virtualité synthétisée par des réalités chimiques.

Ses facultés d’action, de créativité, tout comme son ressenti, l’humain les devrait donc à une sorte d’algorithme chimique. C’est qu’on cherche à nous faire croire : tout est chimie, même toi.

Mais qui parmi vous n’a jamais été ému aux larmes, avec cette vibration intérieure qui secoue tout le corps soit en présence de beau (musique, paysage, geste d’amour, etc.), soit en présence de laid (injustice, massacre, etc.) ?

Ça vient d’où cette émotion à l’audition de tel morceau de musique (même informatisé) ? Repensez à cela la prochaine fois que cela vous arrive, et vous entrerez en contact avec vous, très profondément, et bien au-delà de votre corporéité, bien plus largement que vos corps qui à partir de là ne vous servira plus que d’ancrage.

Et si vous pensez, que la chimie est responsable de votre émotion alors autant abolir la musique. Elle devient de plus en plus simple source de profits pour ses diffuseurs alors qu’elle étaient lien, partage pour ses « inventeurs » à l’aube des temps, un moyen de cohésion, de se sentir humains ensemble ou de se trouver soi-même.

Si nos émotions sont le fruit de la chimie (je ne contredis pas le fait qu’il se produit de la chimie quand on en a effectivement une, je dis simplement qu’elles n’en sont pas le fruit), si donc il en était ainsi, alors à quoi bon s’évertuer à cultiver arts et relations sociales ? Les robots n’ont pas besoin de leurs congénères.


J’avais deux titres dans le texte :

  • autant abolir la musique
  • Les robots n’ont pas besoin de leurs congénères

Le premier m’a semblé plus percutant…

 

Share Button
Catégories
anthropologie culture

Cervo… Disquo… et informations (2/2)

Première partie : La mécanique du corps, La mémoire et l’être

Depuis l’avènement des octets on assiste à une émergence volcanique du terme information. On stocke de l’information, on gère de l’information, l’information nous fait vivre, elle est partout présente, dans chaque atome, dans tout l’univers. Soit, c’est un point de vue qui peut se défendre.

Un exemple du point de vue de la vie : le sommeil

Prenons un exemple: mon corps fatigue, des informations circulent me dit-on comme autant de signaux d’alerte, de bip bip qui annoncent qu’il est temps de lâcher ce qu’on fait pour aller dormir. Je va  donc décider d’aller se coucher.

Pourquoi ? Mais parce que mon corps réclame son du.

Share Button
Catégories
anthropologie culture

Cervo… Disquo… et informations (1/2)

Introduction sibylline…

J’ai reçu ce message dans un de ces courriels qui passent de boite en boite :

Si le cerveau des personnes âgées est lent, c’est parce qu’ils savent déjà tellement de choses.
La mémoire des gens ne diminue pas avec l’âge, si cela leur prend plus de temps à se rappeler des faits, c’est, d’après les scientifiques, parce qu’ils ont plus d’informations dans leur cerveau.
Tout comme un ordinateur rame quand le disque dur est trop plein, les humains prennent plus de temps pour accéder aux informations lorsque leur cerveau est plein. …
[suite en note 1]

J’en ai trouvé la source sur le Huffington Post du 29 janv. 2014 [2].

J’ajoute volontiers l’extrait suivant tiré du dernier paragraphe de Molécule la merveilleuse, un ouvrage de Lionel Salem, 1979, Inter Editions) découvert exactement le même jour :

La vie est l’œuvre d’une infinité de molécules. Et quand bien même certains gestes — le tir d’un footballeur, le baiser d’une mère à son fils — sauront toujours nous émouvoir de façon unique, peut-être sourirons-nous désormais intérieurement, avec quelque complicité, en pensant à toutes celles qui sont responsables de ces gestes.

La mécanique du corps

Cela fait longtemps que je relève de tels propos

Share Button
Catégories
anthropologie enseignement Non classé

LA PAROLE au royaume d’Utopia… 2

Cet article suit le précédent…. il est donc conseillé d’avoir effectué la lecture de ce dernier auparavant… (ordre chronologique des billets du blog oblige).

L'Esprit de la Parole existe, je l'ai rencontré... "Sentier des Arts" à Mijou, Pays de Gex (01/France)
L’Esprit de la Parole existe, je l’ai rencontré…
« Sentier des Arts » à Mijou, Pays de Gex (01/France)

Préambule

L’article cité en référence du précédent article nous invitait à penser trouver dans les robots que nous tentons de faire parler une sortons de moyen de découvrir l’origine du langage humain. Nous avons vu que l’auteur s’appuyait sur un présupposé osé… Et il n’y a pas que lui puisque tout l’évolutionnisme s’appuie sur ce genre de présupposés :

la parole doit se construire, elle doit venir d’une structuration des sons.

Mais déjà on bloque un peu en observant qu’on passe du son CH(e) à G(e), ou de F(e) à V(e) en mêlant un peu de voix à la consonne. Ainsi les consonnes s’apparentent bien à des bruits (des sons !)

Share Button
Catégories
anthropologie art culture langage

LA PAROLE au royaume d’Utopia… 1

Bonjour chers lecteurs.

Voici une capture d’écran (l’image est en lien avec la source) :

Capture Futura-SciencesIl s’agit d’un dossier du site FUTURA-SCIENCES assez bref qui parle plus ou moins du sujet qu’il annonce (en fait on ne sait pas forcément grand-chose de plus après sa lecture).

Deux éléments ont retenu d’emblée mon attention : la première phrase de l’entête et la dernière. Cela a excité ma curiosité mais il faut dire qu’elle n’a pas été rassérénée par le développement de l’article qui reste d’une fadeur superficielle désagréable (enfin, chacun ses goûts).

J’ignore qui est ce chercheur en robotique qui a écrit cela, a-t-il des compétences en paléoanthropologie ? Je l’ignore, mais il semble répondre à une sorte de connaissance arbitraire sans doute issue de la culture cinématographique…. (ceci dit sans vouloir l’offenser).

Comment peut-on savoir quoi que ce soit du langage des hominidés ? Nous ont-ils laissé des traces ? Des enregistrements ?… Des tags ?…

« Il y a très longtemps, les humains ne produisaient que des grognements inarticulés. »

Voici en guise de buffet une affirmation des plus péremptoires.

Share Button
Catégories
anthropologie société

Sexisme en société

Cet article m’a incité à m’interroger dans le sens du titre :  » Ces sociétés matriarcales sont à l’opposé des nôtres : les femmes y régissent la vie de toute la communauté  » .

  • Qu’est-ce qui différencie l’homme de la femme ?
  • Qu’est-ce qui différencie la féminité de la masculinité ?

Ma réponse à ces deux questions risquent de choquer certains, d’en faire rire d’autres, mais que m’importe ; ceux d’entre vous qui m’intéressent le plus sont ceux qu’elles vont faire réfléchir à la distinction femme ↔ homme qui, de fait, est à comprendre, et cela d’autant plus à l’heure actuelle.

Merci donc de penser à vos propres réponses à ces questions avant de lire la suite de mon propos  [il est toujours bon de se dire « qu’est-ce je pense de telle chose ? » avant de lire l’avis des autres à ce propos, ça ouvre bien plus que cela ferme].

Share Button
Catégories
anthropologie culture

Transhumanisme vs humain global

 

« L’homme » de Vitruve

On aura pu s’étonner de la place d’un poème dans ce blog de scIence voire de mon insistance à parler de l’art… La poésie en tant qu’art, c’est-à-dire « faire », c’est pour moi le moyen de rester connecté au Réel sans tomber dans les aspects théoriques que la science, qui prend une large partie de ma vie, suscite en général, et contre lesquels je lutte, rejetant leur allure séduisante et confortable.

À notre terrible époque technologique
l’art devient une obligation pour ne pas déconnecter.

Nos écrans multiples et variés nous déconnectent
voilà la réalité !

Tomber dans l’illusion de la réalité augmentée par exemple sera une tragédie pour l’humanité* si certains ne conservent pas le lien direct avec leur entité périphérique.

[* Même Bill Gates qui n’est pas pour rien dans cette histoire l’aurait dit à ce propos du transhumanisme  : « Je ne comprends pas que les gens n’est pas peur. » lu in La Recherche N° 504]

Mais, c’est quoi l’entité périphérique ?

Share Button
Catégories
anthropologie art connaissance culture développement Environnement paradigme Pollution science société spiritualité

humain (III)

Cet article est la suite de deux précédents que vous êtes invité(e) à lire avant…
Dans le premier il était présenté courtement la motivation du sujet (réouverture du musée de l’homme) et certains concepts se rapportant à la question du genre et à celle de l’animalité humaine.
Dans le second, on trouve des notions d’histoire et de temps.

Vue sur FaceBook
Mouvement sans mouvement (succession d’images…)

Le mouvement

Notre lien au temps est bien moins ténu qu’il ne peut y paraître de prime abord. Une petite réflexion sur la cinématique peut nous aider à comprendre cela.

Share Button