Article en relecture mais livré aux réflexions : vos commentaires sont les bienvenus.
Préambule
Posons d’emblée la réflexion qui va solliciter notre attention :
Est-il vraiment possible de penser la nature* ?
* Nature = milieu à la fois physique et vivant.
Ceux qui parcourt ce blog ont déjà une part de la réponse à travers tout ce qui a déjà été dit : Non, on ne peut pas penser la nature ! C’est un peu court, dirons les plus spécialistes qui passent leur temps à l’étudier sous toutes ses coutures et avec des résultats et des conclusions qui tiennent la route. Et je les en félicite ici grandement. Leur travail est souvent remarquable, et il l’est d’autant plus qu’ils se contente de montrer des phénomènes, de les commenter dans leur aspects les plus divers. En général, je m’arrête à ce niveau et dès que je sens pointer des éléments qui ne concerne qu’une part étroite de la nature, alors je ne lis plus…
Aussi je reformule ma question : jusqu’où est il possible de penser la nature ?
Quand les pensées personnelles ou académiques viennent se mêler à l’observation, la description c’est un peu comme si on accolait deux mondes :
le monde perçu dans sa part à laquelle nous sommes sensibles, nous ou nos instruments, c’est-à-dire la part sensible du monde qui se dévoile à nous
et le monde de notre conscience par laquelle nous nous faisons et nous fondons nos représentation, nos interprétations, les extensions que nous greffons sur le monde perçu avec des logiques évidentes.
Entre 1 et 2 il y a un hiatus, un espace vide où la chose (externe) perçue devient notre propriété imagée (interne). Et là presque tout est possible du plus réaliste au plus fantaisiste. La chose consistante, le mur sur lequel on bute par exemple, devient inconsistante, il y bien plus de vide que de plein dans un mur ! Alors pourquoi ne passe-t-on pas à travers en louvoyant ?… En général, c’est dans le cas N°2 qu’on réfléchit, et cela est bien naturel car nous n’expérimentons pas forcément le cas N°1.
Je suis tombé dessus en cherchant des propos sur la vallée de stabilité. L’IRFU propose à ce sujet, autour des explications théoriques, une animation 3D (en 2D sur votre écran bien entendu, mais en perspective… avec rotation, plongée, envol, etc…). C’est là donc que j’ai découvert l’IRFU.
Même si le ton du narrateur est parfois un peu forcé, la vidéo a le mérite d’être claire sur le sujet de l’atome dans les idées actuelles. Mais je m’interroge… plutôt sur le titre de cet institut et surtout son géniteur…
Est-il juste de dire, ou de laisser penser, que ce qui concerne les lois fondamentales de l’univers, ne touche qu’à la matière ?
Pour nous humains (et je pense que l’IRFU, même s’il utilise beaucoup d’ordinateurs pour autres choses que du traitement de texte, est composé avant tout d’humains), la première loi fondamentale est celle de… LA VIE, une seconde loi fondamentale est celle du ressentir (je me ressens et je ressens les impressions que m’apporte ma perception du monde), la troisième est celle de la conscience, conscience qui nous ouvre au monde matériel par nos sens et nous permet de nous en détacher, de prendre du recul par rapport à ce qui n’est pas nous, et cela surtout en tant que corps (car par ailleurs nous restons assez liés à notre environnement).
L’astrophysique entre autres sciences pures nous montre quoi que nous sommes coupés du monde, que tout ce qui va jusqu’à nous faire n’est que ce que l’on peut percevoir… par nos instruments hyper puissants dans le domaine de l’infini cosmique comme d’autres nous invitent à visiter les arcanes de la matière (physiques nucléaire et quantique).
On a l’impression de parcourir le monde parce qu’on observe sa matière d’un bout à l’autre… mais on oublie le trait d’union, ce qui observe d’une part, et, d’autre part, ce qui travaille la matière en permanence pour faire et défaire des corps qui servent à des êtres à se relier au monde la matière : la vie….
QUESTIONS :
Est-ce que LA VIE, LE RESSENTIR, LA CONSCIENCE sont uniquement partie prenante de l’astrophysique, de la physique nucléaire et de la physique des particules ?
L’univers pourrait être une pomme dont on ne perçois que les tissus, les sucs, les cellules, les pépins, et même peut-être la queue… mais pas ce qui fait la pomme pomme !
Personnellement je me dis que la matière a bien sûr son rôle à jouer dans tout ça… mais que l’idée même de la pomme préexiste à la pomme et que la vie se débrouille pour amasser la matière qui conduit et pour finir fait la pomme (qui éventuellement tombera sur la tête d’un chercheur passant par là et qui perdra conscience ou se demandera : comment fait le pommier pour savoir qu’il peut lâcher la pomme ? Ou encore comment fait la pomme pour se décider à abandonner la partie qui l’a formée ?
Que deviennent les lois fondamentales de l’Univers si on ne prend pas en compte le vivant ?
Notons que si on est capable chimiquement de créer des acides aminés et de les assembler en protéine… ON n’a pas pour autant donner la vie, puisqu’ON n’a pas réussi à créer une cellule avec ces protéines (les protéines sont une partie des cellules, et certes ce sont des éléments matériellement essentiels).
Notre aveuglement sur les lois fondamentales de l’univers et de la matière est l’arbre qui nous cache la vie et ses lois fondamentales…. Ôtons l’univers entre nous et nous, ou entre nous et la nature, et nous verrons mieux, bien mieux même que ce qu’un réductionnisme voudrait nous imposer.
Il est une chose particulière que la mécanique quantique n’a pas trouvé dans l’atome, et pour cause, ce n’est pas en regardant à la loupe qu’elle risque de le voir. Au mieux pourra-t-elle éventuellement voir des particularités de la choses, mais ce serait étonnant que la dite chose s’occupe à travailler directement sur la matière qui obsède la physique. Cette chose s’aborde depuis ce qu’on appelle, dans un jargon peu cultiver à l’heure actuelle qui ne s’occupe que de force centrale, la périphérie, et cette chose c’est l’être et même peut-être bien la vie doit-elle n’être abordée que par cet angle-là….
Indubitablement le vivant en tant que support de la vie qui saisit la matière fait partie des « lois fondamentale de l’univers » car l’univers n’est pas que physique, il intègre aussi le milieu vivant? Ce serait déjà la moindre des choses que d’avoir l’humilité de lui laisser un peu de place… « l’espace » psychique devra certainement pas être laisser de côté non plus en tous les cas pas davantage que l’espace spirituel… Mais là je sais que c’est demander beaucoup trop dans un premier temps à qui pense(nt) qu’il faut rester dans l’ignorance de ces domaines et qu’on trouvera bientôt leur raison « d’être » dans la matière.
S’il faut une phrase à méditer, en voici une :
est-ce mon cerveau qui pense
ou est-ce « moi« qui me sert de lui pour penser (d’une certaine manière…) ?
S’il vous plait d’en discuter, un forum est ouvert sur lequel je me ferai une joie d’échanger avec vous.
Voici un billet qui va mettre en avant un point important de notre protocole de laboratoire au sein de l’association scIence :
L’accueil du phénomène.
André Faussurier a commencé à utiliser ce protocole dans l’observation des phénomènes atypiques il y a plus de 50 ans… (il a 90 ans à l’heure où j’écris). Cela lui a permis d’être ouvert à bien des variations atypiques de phénomènes physiques reconnus pour être stables.
Si ne serait-ce qu’un seul cas est exceptionnel (par exemple si la pomme fuyait une seule fois la Terre en se détachant de l’arbre par exemple) alors ce cas serait à étudier avec plus de force qu’aucun autre. Évidemment il faut souhaiter que ce cas soit reproductible : au laboratoire de scIence nous travaillons sur des cas inhabituels mais reproductibles dans leur ‘inhabitualité‘.
Lorsqu’André Faussurier m’a parlé de l’accueil, ce fut tout d’abord comme si j’avais tout de suite « saisi » la chose puis j’ai compris après coup que c’était facile à accepter mais pas vraiment à comprendre, comprendre c’est-à-dire prendre avec soi pour faire quelque chose ensemble.
Voici une vidéo à écouter attentivement. Elle date un peu mais Joël de Rosnay y a le mérite de présenter la chose (épigénétique) de manière simple et parlante :
Présentation claire, mais, car je mets tout de même un « mais », on a toujours l’impression que ce qui compte c’est la »machine outil »… comme si la vie était un mécanisme !
Or, ce monsieur le dit pourtant, c’est vous le pilote, et « vous » c’est pas dans la machine outil !
»Vous » contrôle la matière et les substances qui font son support !
Dans le cadre du vivant, la causalité des faits devra encore dévoiler son apparence pour qu’on voit qu’elle n’est en fait qu’un effet, que la matière corporelle s’organise en fonction du vivant et non le vivant qui s’adapte pour elle.
Ceci-dit, si la matière (jusqu’aux virus si proches de la vie qu’il ne peuvent subsister qu’en son sein – contrairement aux bactéries) prend trop de place alors le vivant corporel ne peut plus faire face en régime normale et l’organisme doit se défendre.
Ce monsieur le dit presque ! mais je ne suis pas sûr qu’un jour on (ou il) arrive à formuler une telle idée car on est trop près des certitudes par l’immense confiance technologique qu’on a en nous….
Je ne suis pas sûr que plus on regardera vers l’atome, mieux on trouvera l’être… or c’est ce que veut faire l’épigénétique qui est déjà bien entrée dans la cellule, c’est-à-dire dans la sous-vie…
Je ne crois pas que le petites rivières fassent les grandes… désolé. Les petites rivières participent »nombreuses » bien sûr à la grande si le chemin est long. Parfois aussi les petites sont des fleuves… il suffit pour ça d’arriver à la mer.
Disons que les longues peuvent être le fruit de nombreuses plus ou moins petites.
Qu’est-ce qui fait une rivière ? Son lit ? Son eau ? Son nom ?
La rivière est permanente là où se trouve celui qui la désigne L’eau est mise en commun dans un lit qui change de drap au fil de son parcours à travers les zones géologiques. La jonction entre l’Arve et le Rhône ne s’appelle pas le Rhône ou l’Arve mais … La Jonction, pourquoi se qui en ressort s’appelle-t-il le Rhône ? Parce ce qu’il contribue depuis plus longtemps ? Même parfois le débit de l’Arve peut apparemment être supérieur à celui du Rhône…
Où est le Rhône ?
Non, pour faire une grande rivière, ce qu’il faut, c’est que les petites rivières »s’unissent » dans toutes leurs différences autour d’un centre. Le Borne participe à l’Arve qui participe au Rhône, mais le Rhône si clair après son repos du Léman n’est rien sans l’Arve boueux qui apporte des éléments que le Rhône ignorait jusque-là. À partir de la jonction (des deux), le Rhône n’est plus lui-même ce qu’il était jusque-là et si on remonte, on voit que La Dranse, le Foron, la Vénoge, la Versoix, etc… qui se joignent à lui dans la paix du Léman ne lui permettent déjà plus d’être ce qu’il était jusque-là.
On donne le nom d’une rivière à la portion la plus longue, mais ce n’est cette rivière est avant tout un bassin hydrologique, c’est-à-dire un communauté. La rencontre de deux flux en crée un nouveau. Le tronc commun n’existe même pas, il se forme encore et toujours.
L’image de l’arbre dont la sève est montante donc unique, n’illustre en rien celle d’une rivière dont les sources sont multiples.
Ceci n’est pas une feuille !
Une grande rivière, et non obligatoirement un fleuve, est la coopération d’un certain nombre d’affluents qui drainent une territoire donné selon sa ligne de pente en remontant éventuellement… mais oui, pour faire un lac !
Où s’arrête le Rhône + + +? Dans le fond du Léman ? Est-ce lui qui sort du Lac ? Non tous les lémaniques le savent, à l’entrée du lac il est boueux souvent, à la sortie »il » est clair toujours.
Quel est devrait être le nom de Rhône en arrivant à son delta : amusez-vous à formuler la réponse à partir de ce document-ci ou de ce document-là.
L’arbre (végétal) n’est même pas un delta…. c’est encore moins un bassin hydrologique. La sève montante est davantage comme une rivière mais une rivière au lit multiple qui aurait une étroiture au niveau du collet.
Et la sève nourricière qui s’en retourne partout n’est pas davantage une rivière elle en est même la contre-image, l’image transcendée par le vivant la sève nourricière n’est pas à contre courant du schéma montant… elle est un delta. Si une partie de sève élaborée »descendant » effectivement vers la source, une autre parie travaille sur place et une autre encore monte des feuilles vers les fleurs ou (et) les fruits.
Peut-être bientôt un ajout avec les thèmes du sang, des nerfs et de la lymphe si ce n’est un autre article.
{Difficile en tant que français de percevoir un effet de soi-disant réchauffement quand le mois d’octobre s’invite durablement en juillet et que l’eau prend la place du soleil. Si encore c’était la première fois… très volontairement ce texte possède un aspect mosaïque. Bon jeu de piste… il suffit de laisser la souris sur les mots bleus pour que la suite apparaissent, mais l’essentiel est noir et bleu !…}
On trouvera ci-après 3 chapitres :
1) Le point de vue du cheval de trait
2) Le passage du nord ouest est ouvert… et alors ?!
3) Le réchauffement…
Il ne faut pas se fier à l’apparente discontinuité du discours. Si on veut penser global, on ne peut se contenter de suivre un fil !
Tirée de Futura Science, origine NASA
1) Le point de vue du cheval de trait
Dans les billets de ce blog si on fouille un peu, on trouvera mon scepticisme… mais je ne suis pas pour autant climatosceptique… disons que je trouve qu’on voit comme un cheval de trait tirant son tombereau ne voyant ou plutôt ne devinant que la route devant lui. En effet, on explique comme la vérité ce qu’on pense de ce qu’on voit : on devine la route devant nous pour aller de l’avant et on sait celle qu’on vient de parcourir (sans pour autant pouvoir aller de l’arrière…).
Petite aventure : j’ai voulu proposer sur notre-planete.info une redirection vers ma série d’articles sur l’environnement.
On m’a dit, pas de redirection, mais de la substance. Vus les trois textes (quatre dans les faits) je n’ai pas été capable de les résumer en leur gardant l’essentiel dans la démarche. J’ai donc refait un texte d’introduction… qui n’a malheureusement pas séduit davantage car invitant trop à la réflexion par rapport au style d’articles attendu.
Tant pis, le travail a été fait, alors je l’offre ci-dessous (en italique)… et vous invite chaleureusement à découvrir notre-planète.info par ailleurs très bien, sous la tutelle d’un administrateur parfaitement louable.
Prunier ou goudron : Lequel doit s’adapter à l’autre ?
La notion d’environnement
Ne faut-il pas dépasser la notion d’environnement qui, telle qu’elle est prise aujourd’hui, demeure assez floue malgré son apparente évidence ?
C’est un concept qui, presque paradoxalement, centre complètement l’époque actuelle en nous invitant à le prendre plus intimement que simplement « ce qui est autour ».
Cette formule rappellera une réplique à ceux qui ont aimé La belle verte de Coline Serreau [1], et la solution à nos problèmes de sociétés consuméristes semble presque ne résider que dans l’utopique perspective développée dans le même film.
Extrait « La belle verte »
Le film d’animation suivant, tout en dressant, un tableau un peu noir de notre voracité, nous invite à réfléchir profondément sur le concept de développement durable.
Il présente entre autres la chose suivante : la science peut offrir des techniques d’utilisation améliorée de l’énergie, mais pas l’énergie.
Goethe dans la campagne romaine, Tischbein, 1787, Musée Städel, Francfort-sur-le-Main.
Goethe n’a jamais été reconnu comme un scientifique par le communauté éponyme; et pourtant sont action est largement à la hauteur de celle d’autres qui sont entrés dans le club (auto) protégé de la science que je qualifierai ici de galiléenne, ou de newtonienne voire de prométhéenne même si aujourd’hui un nouveau pas a été franchi : la technoscience… qui ne pose plus simplement un regard mais agit en relation avec l’industrie.
Goethe n’a pas été en opposition à Newton, il a parlé d’autre chose, ou plus exactement d’une autre manière de ce qu’il percevait plus que de ce qu’il pensait.
Goethe scientifique c’est :
couleurs,
botanique,
ostéologie et zoologie,
géologie,
météo (amorce sur les formes nuageuses).
Une œuvre extrêmement vaste, discutable à certains endroits (comme pour chaque travaux de recherche, même nobelisés…) qui a le grand mérite d’offrir un mode d’approche de la nature unissant le phénomène et ce qu’il suscite de non personnel en son observateur, le concept.
Goethe ne s’impose nulle part même il avait une certaine prétention pour sa méthode. C’est plutôt à nous maintenant de considérer l’apport dans la science de son impulsion et de travailler avec.
Depuis quelques temps je voulais faire une page sur cette démarche goethéenne d’approche des phénomènes du monde physique. Il existe des livres entiers qui en parlent. Il existe aussi ma démarche propre de chercheur alors, je voulais faire un lien entre cette démarche et l’écrit déjà existant, mais jamais rien ne semblait vouloir aboutir de façon suffisamment concise jusqu’à ce que je trouve ce passage dans un site : http://melencolia.net/recherches/index.html
J’en reproduis ci-dessous un extrait relativement synthétique. Mais l’ensemble du travail mérite d’être bien plus largement parcouru.