ATTENTION : derrière le mot Dieu, je mets un simple principe, supérieur à ce que l’on peut atteindre, je ne mets aucun lascar issu d’un dogme de confession religieuse A, B, C ou D, etc.. mais vous comprendrez tout ça si vous poursuivez votre lecture.
Préambule :
À l’origine de ce billet il y a une discussion sur le réseau face book (voir ici si vous possédez un compte).
Cette discussion a été amorcée par le commentaire suivant de la personne qui souhaitait porter à la connaissance des facebookiens la vidéo qui suit :
Après, certains disent que les mutations n’existent pas, que Darwin raconte n’importe quoi… que les êtres vivants sont le fruit de Dieu, selon les créationnistes !
The Evolution of Bacteria on a « Mega-Plate » Petri Dish from Harvard Medical School on Vimeo.
Dans la discussion personne n’évoque la vidéo mais se lâche dans le sectarisme… En résumant ça donne :
- Dieu c’est du n’importe quoi ! Et il n’existe pas
- Darwin, c’est des bêtises.
Bref, un débat constructif (d’où toute science est de fait absente même pour défendre Darwin) comme on en voit souvent dans les réseaux dits sociaux mais rarement culturels…
Personnellement je ne vois le rapport ni avec Dieu ni avec Darwin dans cette boite de Pétri. J’avoue tout de même y voir davantage Dieu que Darwin mais j’y vois surtout de la vie qui se répand, qui envahit un milieu nutritif, rien de plus banal. Et je m’interroge sur la vie, d’où elle vient, comment elle anime des choses qui sans elle seraient coincées dans la fixité de l’inertie…
Il serait trop long de disserter sur la vie donc j’ai envie de rester sur Dieu et Darwin, ou Darwin et Dieu…
Et un peu plus loin, en réponse à une intervenante (AC) qui affirmait :
Dieu est une invention humaine 🙂
il y avait deux réponses directes à cette intervention. L’une, dans un esprit plus constructif, tentait de remettre la chose en place, et la seconde contrebalançait le point de vue inverse en étant tout aussi affirmative que AC mais guère plus constructive bien que développée :
JB : Affirmation sans aucun fondement ni historique, ni scientifique relevant plus d’une religion ou d’une mythologie matérialiste que d’une étude du vivant. objective.
AP : Nous sommes tous Dieu. Dieu est la Source et nous l’extension de la Source. Chaque extension a le pouvoir de la Source. Dieu à l’état pur est le vide, sans vide pas de création. Sans oublier dans tout cela il y a la chose la plus magique, la conscience.
Ce à quoi je me suis permis de rajouter en réponse davantage à l’intervenante qu’aux autres répondeurs :
PR : Peut-être que l’image de Dieu que vous vous faites ou que vous répétez est une invention humaine… mais ce n’est qu’une image… pas son sujet.
Le cœur du sujet
Dieu n’est pas une science nous dit le promoteur de l’article, et de charger régulièrement le créationnisme de religion et non de science au titre de pas de preuve de l’existence de Dieu (mais aussi : pas de preuve de quel Dieu ? L’image que le critique, peut-être scientifique s’en fait ?). La science, si elle est scientifique, n’a pas le droit de nier Dieu au titre d’une absence de preuve tant qu’elle n’a pas soulever tous les grains de matière et expliquer la place de chacun sans rien oublier dans ses rapports avec le reste du monde.
En fait j’aurai pu simplement dire que Darwin était aussi une invention humaine, car les humains ont su découvrir un immense apport dans le travail magnifique de cet immense monsieur qui a peut-être juste été un peu vite dans ses conclusions (et comme il a écrit beaucoup avec un remarquable travail de croquis, on tourne les pages jusqu’à la conclusion édité en 1859 « de l’origine des espèces » avec de relancer le débat avec un livre bien moins cité en 1871 » La Filiation de l’homme et la sélection liée au sexe « .
Darwin est aussi une invention humaine puisque d’après lui (sic) »il » vient de sa mère et de son père. Il eut aussi 10 enfants qui ne surent pas forcément profiter des gènes de leur père pour les transmettre à la descendance (sans doute à cause de ceux de la mère, ou alors parce qu’ils étaient trop dilués… [je plaisante !]).
Je ne sais rien de ce que Dieu, en tant que Père puisque c’est de lui qu’il s’agit, pense de Darwin dans sa bienveillance, ni même s’il pense encore quoi que soit maintenant que tourne le monde dans son inerte ronde, mais vous pouvez savoir ici (réf. wikipedia) ce que Darwin pensait de Lui sous prétexte qu’il perdit une fillette et qu’il existe au fond des océans des créatures qui ne sont pas faites pour être vues (qu’en sait-il s’il ne les a pas vues !… bref).
L’opposition évolutionnisme/créationnisme, déjà abordée dans ce blog, fera encore souffrir d’un côté comme de l’autre tant que rien ne viendra, non pas concilier ces deux points de vue radicalement opposés, mais réalimenter la discussion sous un angle tiers, jeu auquel j’apprécie de me confronter.
DARWIN :
Une première chose que je constate est que Darwin a posé ses idées sur du papier, ce qui nous semble être un élément fiable. Seulement voilà qu’en lieu et place de vérité ces (ou ses) idées n’expliquent au lecteur que la pensée de Darwin à laquelle on adhère ou pas de façon plus ou moins dogmatique tant qu’on profite des conclusions sans remettre en cause les observations avérées qui auraient conduits à de telles conclusions.
Darwin fait de chair et d’os, animé, était aussi mu par une détermination toute personnelle que beaucoup n’ont pas…
DIEU :
Dieu à ma connaissance n’a rien écrit, il ne nous a pas détaillé ses idées. Par contre nous avons tous sous les yeux la merveille que nous abîmons en permanence avec des pollutions non naturelles [des pollutions issues de ce que nous subtilisons à un cycle pour l’en détourner car c’est en ces termes que réside la définition de la pollution]. Dieu, vieux barbu mythique, a-t-il créé ce monde édénique dans lequel nous vivons ? Moi je dirai, non ! (Enfin, pas un vieux barbu mythique…)
Une seconde chose constatable est que Dieu est un vieux barbu pour les uns (rarement une poupée Barbie) alors que pour d’autres, »il est », c’est tout, et ça suffit !
En tant qu’être non corporéisé à notre image (celle de la forme la plus évoluée des créatures du monde) il est malheureusement difficilement définissable… et un Darwiniste aura un mal fou à s’adapter à une chose indéfinissable qui n’entre dans aucune forme aboutie. Il ne pourra pas penser que le devenir des choses vient de quelque part.
On a déjà du mal avec la gravitation (qui n’a pas de support physique animé par une intention d’acte), alors Dieu, vous pensez…
L’un et l’autre
On a donc une image de Darwin, une image de sa pensée, une image de ses troubles, mais on ne sait rien de Dieu si ce n’est qu’on lui attribue le monde créé, éventuellement en 7 jours, c’est-à-dire 7 étapes (il est un peu ridicule de penser jour de 24 h).
Si on doit mettre un visage pour Dieu, je proposerai une idée comme celle-ci mais doublée des qualité de chacun et étendue des millions de fois plus pour que le potentiel créatif soit à minima à hauteur des la sagesse que nous voyons dans la nature.
Quant à ces idées, il les a exprimées sans doute dans les relations qui existent entre toutes les parties de son œuvre ; cependant ses états d’âme nous échappent totalement, et on ignore tout de son ascendance, donc de ce qui l’aurait conduit à créer le monde.
Dieu ne peut pas exister pour les darwinistes, mais Darwin existe comme tout le créé pour les créationnistes ; déjà le combat n’est pas équilibré.
Les uns se battent contre ce qu’ils croient être du vent et les autres contre ce qu’ils pensent être un mur.
L’idée de Dieu est au-delà du discours qu’on peut en avoir, alors sa réalité…. n’en parlons même pas.
Principe supérieur à ce que l’on peut atteindre disais-je en entête et je n’ai pas dis cela par soucis démagogique mais parce que c’est ainsi que je vois Dieu, qu’il s’agisse d’un Créateur ou d’un Porteur voire d’un Impulseur.
Ce principe supérieur est un principe indéfinissable par définition… car définir, c’est figer, figer avec l’obligation de redéfinir dès qu’un nouvel élément apparaît en fonction de notre conscience de la »chose »…
C’est comme en science, finalement, et c’est bien embêtant…. Par exemple, on croyait dur comme fer à l’idée du pain au raison de Thomson, et c’était en … 1897, il y a un peu moins de 120 ans. Mon grand-père a peut-être entendu ce concept comme une révolution dans sa jeunesse, mais mon arrière-grand-père n’a peut être que lu un entrefilet quelque part pour autant que l’info ait circulé… [ça relativise de ce dire ça à l’époque où on en est au n-ième modèle qui évolue encore vers le (n+1)-ième…].
Quand on définit une chose, on risque de lui mettre un terme. Les ravages des religions qui cherchaient à expliquer, à modeler des confessions, des doctrines, des dogmes ont causé bien du tord à la communauté humaine. Et encore de nos jours dire que Dieu n’existe pas parce que sinon il ne permettrait pas ce qui se passe c’est simplement l’habiller d’une place de responsable, et non de créateur ou de motivateur voire d’impulseur !
Dieu existe, je l’ai rencontré ! Oui, c’est vrai… mais il était embourbé, empêtré dans son ego… Ou alors une autre fois, avec un autre visage, il était obnubilé par les subtilités technologiques potentielles de sa création, les ressources de tout ce à quoi il n’avait pas envisagé jusqu’au bout.
Ce genre de Dieu existe, il traine ses galoches et prêche à qui veut l’entendre sans trop se remettre en cause et sans se dire je peux penser librement, c’est-à-dire par moi-même, je n’ai pas besoin d’une conscience externe à la mienne, sauf éventuellement pour me soumettre d’orienter mon point de vue autrement.
Dieu dans sa miséricorde est aussi une sorte de décharge, un prête-nom qui signe un chèque en blanc : Il viendra nous sauver !
Dieu est surtout là pour nous éviter de nous enfoncer, nous, humains, dans un marasme économique, technologique, dans celui de la puissance, du pouvoir, de la force physique qui rendrait tout uniforme, plat, sans vie, filant par inertie vers une non évolution.