C'est une porte sans heurtoir Où l'on frappe doucement Du bout des lèvres De la pulpe du doigt. | Et dans l'inaudible qui s'ouvre L'invisible se rue : Un paysage s'allume Qui habille nos vœux intimes D'un décor de pacotilles.. |
Il faut les dénicher, Puis les dévêtir, Nos espoirs. Tout un patient travail.. |
(Avent 2013)
Le plaidoyer pour une énergie disponible à souhait est censé, mais il est peut-être bien déraisonnable et il est sans doute … utopique, dans le sens dans lequel on cherche à tirer partie de cette énergie !
Imaginons l’énergie disponible à souhait : tout devient réalisable, autrement dit incontrôlable, non seulement par les espèces dirigeantes mais aussi par le pragmatisme, et donc l’asservissement à la technologie…
Autant le liège des arbres n’a jamais été fait pour les bouchons, autant la place de l’énergie recèle d’une source non technologique. Or, nos visées sont pour l’heure essentiellement… technologiques.
Il faudrait pour comprendre cela avoir une définition réaliste de ce qu’est l’énergie. Oui, je sais, on trouvera cela un peu prétentieux… mais je ne l’ai pas cette définition, ou disons je l’ai d’une manière qui ne me plaît pas en terme de description …scientifique : le concept d’énergie est des plus vagues !
Tout à fait humblement, je propose d’aborder le sujet… :
Observation
L’énergie est la ressource consommée ou produite par un système organique, mécanique ou inerte pour assumer sa mission vitale ou technique :
- soit à partir de son lien à un environnement donné, l’environnement apporte alors la ressource nécessaire pour stimuler l’individu (cf. photosynthèse par exemple)
- soit à partir d’une hétérotrophie (fait d’ingérer une matière passée par un stade préalable de vitalisation)
- soit à partir des ressources personnelles (cf. organismes homéothermes),
- soit par un système mécanique (qui transforme une base chaleur en électricité par exemple),
- soit pour finir à partir d’une composition des cas précédents.Ces cas décrivent une production ou une consommation énergétique de réciprocité ; on remarquera que ce sont essentiellement les systèmes organiques (vivants) qui favorisent ces processus de réciprocité.
[On peut faire erreur en pensant qu’un contexte chimique est une ressource (germination par exemple), il n’est qu’un plus dépendant d’un apport énergétique collatérale offert par l’environnement.]
L’énergie offre la possibilité d’une transformation ou d’une continuité : voilà un pas dans la définition.
L’énergie est un élément de transformation. Cette transformation existe à trois niveaux :
- pérennisation : maintien, entretien d’un état donné (ce que la physique appelle inertie dans le cadre des éléments … inertes)
- évolution (accession à un état supérieur, ou avancé, ou différent de l’état présent),
- destruction contrôlée ou non (principalement dans la main des hommes via le chemin de connaissance).
Cette réciprocité existe entre des êtres (éléments ?) coexistant avec recherche d’un équilibre sur une biocénose (ensemble donné vivant au sein d’un biotope). Mais certains systèmes sont sans réciprocité, ce sont alors des sources d’énergie que je qualifierai ici d’atemporelle (ou à une échelle archéenne !) :
- Le soleil (rayonnement calorique, et lumineux, entraînant conséquemment les sources d’énergie que sont l’hydraulique, l’éolien, la matière végétale)
- Le magma (rayonnement calorique, mis à profit directement là où c’est possible mais aussi dans la géothermie de surface),
- Les éléments radioactifs (rayonnement γ [gamma] actuellement défini comme électromagnétique, mis à profit dans les réactions stimulées par concentration massique),
- La gravité (centralisation, mis à profit par les chutes d’eau).
- La résonance (un diapason en fait vibrer plusieurs autres, mis à profit mais certainement très mal avec l’électromagnétisme dans le principe émission/réception radio).
Le concept de conservation de l’énergie brandi par certains ne leur permet pas d’imaginer une autre situation même si ce sont ceux-là mêmes qui rationalisent volontiers l’approche énergétique en produisant des rendements supérieurs à 1 avec des machines thermiques (pompes à chaleur) par exemple.
Dans l’idée de l’énergie dite libre, qui semble vouloir s’exprimer dans des recherches appartenant au domaine purement électromagnétique instantané (sources d’énergie »cosmique »), on rationalise encore mais en faisant appel au génie de Tesla et non plus à la conservation de l’énergie. Et ceux qui ne veulent pas entendre doutent ; ce qui est ahurissant c’est que les détracteurs argumentent mais n’osent pas essayer :
- ils mettent en avant le « ça ne fonctionne pas » qui leur évite toute peine (et en même temps l’opportunité valorisante de se trouver eux-mêmes confrontés à leurs convictions)
- alors que les promoteurs cherchent à élargir les concepts usuels, eux-mêmes cherchent à les limiter davantage,
- ou encore ils ne trouvent pas que les explications soient convaincantes, ou pire, qu’elles sont exprimées dans un jargon qu’ils ne comprennent pas.
Pourquoi ne pas s’ouvrir ???
Refuge de Sarenne : dégravitation magnétique…
(voir aussi plus percutant, directement moins pratique mais plus étayé, http://www.wikistrike.com/article-un-physicien-en-colere-parle-d-energie-libre-118515242.html)
Généralement la chaleur va nous apparaître comme la ressource prépondérante et fondamentale d’énergie, celle qui est en arrière-plan de toutes les autres. La chaleur est pour la physique actuelle la forme énergétique de base, celle en qui l’on traduit les autres.
Le joule (symbole : J) est d’ailleurs une même unité pour quantifier l’énergie, la quantité de chaleur, et le travail (le travail d’une force est donc rapporté à l’équivalent chaleur produit (ou consommé). Plus précisément : « Le travail d’une force est l’énergie fournie par cette force lorsque son point d’application se déplace (l’objet subissant la force se déplace ou se déforme). Il est responsable de la variation de l’énergie cinétique du système qui subit cette force. » WIKI)
> L’énergie nucléaire (fission et fusion) possède un aspect de ressources exploitables sans doute très mal maîtrisée car dans ces cas-là, la transformation productrice passe par une phase de construction, mise en œuvre très gourmande en énergie (voir le bilan carbone de l’EPR ou pire sans doute de ITER, si quelqu’un en dispose merci de les mettre en commentaire) ; en effet le dégagement énergétique étant colossal implique une encadrement excessif que seul l’espoir de rentabilité économique est capable de concevoir. Sait-on vraiment avec quoi l’on travaille ?
Après la chaleur, l’autre source d’énergie est la lumière. Mais là on ne sait pas en faire technologiquement grand-chose, si ce n’est de passer par une transformation à travers le lien »silicium » vers l’état d’électricité, c’est-à-dire de rapporter la qualité lumineuse de la lumière (sic) à un pôle strictement obscur [ce qui n’a aucune importance pour ceux qui voit la lumière comme fondamentalement électromagnétique, les autres prendront la mesure de ce propos à sa juste valeur !]
Pour nous, dans le caractère physique, c’est-à-dire naturel, environnemental, de la chaleur, elle est soit d’origine extraterrestre (soleil), soit d’origine tellurique (un peu de magma – Islande -, du carbone fossile et beaucoup de nucléaire, on connaît les inconvénients de chacune de ses ressources éventuellement peu épuisables à court terme mais non viables à long terme dans le sens d’une énergie »libre »).
> Les panneaux solaires photovoltaïques doivent être rentabilisés non pas en bilan carbone mais en … € ou $ pour l’utilisateur (d’où les prospectives à partir de rachat par ERDF – en France – dont on nous rebat les oreilles téléphoniques et radiophoniques…). Mais là aussi, sait-on vraiment aussi ce qu’on fait ?
La fabrication des panneaux solaires
Donc on en est pour l’heure à un aspect essentiellement économique et à peine écologique quelque soit la direction énergétique envisageable…
Il existe une autre source dont on ne fait rien, car on n’en sait rien, on ne la prend pas comme une réalité… c’est la vie. Mais là il ne faut sans doute pas jouer les apprentis sorciers, notre ignorance volontaire est donc un moindre mal car si notre conscience du monde nous porte à l’user et à la détruire sans trop la comprendre, l’utilisation des forces de vie risquerait de devenir rapidement catastrophique (on sait par contre très bien appliquer les force de morts… enfin celles qui empêchent le vivant de s’exprimer !).
La vie est-elle une ressource énergétique libre ? Sans doute (je parle de la Vie et non de ce qui est vivant [1])
Énergie libre ?
On devine en observant les situations décrites ci-dessus que le concept d’énergie ne fait pas appel à des ressources totalement inépuisables… au moins dans le monde physique, mais ailleurs pourquoi pas ?
D’où le rêve d’une possibilité d’énergie dite libre (en fait concept de la physique classique, voir ici) en pensant à une source d’énergie disponible à volonté. En fait il suffit, comme on le fait avec les LED (beaucoup de lumière pour peu de chaleur), d’exploiter plus rationnellement les facultés électromagnétiques qu’on ne l’a fait jusqu’à présent. c’est la filière Tesla qui porte ce projet ; grand bien nous fasse pour diminuer notre consommation… (pour l’heure on suit d’une certaine manière la filière Edison, celle qui rapporte….)
Pour aller plus loin et obtenir une ressource totalement inépuisable ou y accéder, il faudra sortir du cadre des cas préalablement cités en introduction, pour, après avoir déjà rajouté une approche moins abstraite de la lumière et aussi la vie, ajouter encore un cas… Ce dernier ne saurait revêtir d’aspects technologiques (en l’état actuel de nos connaissances) qui sont forcément en partie énergivores. Les systèmes électromagnétiques, voire mécaniques ou chimiques, peuvent être rationalisés au maximum, il y a aura toujours en vis à vis une énergie produite en d’autres lieux (soleil) ou figé en d’autres temps (carbone fossile et radioactivité).
Pour l’heure la seule véritable énergie libre et disponible à volonté est l’AMOUR . On ne la capte pas, on l’émet et on l’accueille, mais rien ne fonctionne encore qui soit technologique à partir d’une telle ressource…
Une autre perspective à partir d’un élément vertement négligé se trouve sans doute ici : http://rustyjames.canalblog.com/archives/2011/04/22/20952752.html (certains rirons, laissons faire, d’autres réfléchiront pour eux…)
A+ et bonne année dans l’espoir de voir s’amorcer un véritable et profond changement que ce temps de Noël y soit propice.
NOTES
[1] Voir »Le feuillet de Vie » Patrick ROUSSEL, à paraître. [retour]
Un texte est arrivé sur mon mur FaceBook alors que je préparai ce billet. Puisse-t-il par le point de vue qu’il présente nous faire avancer sur le chemin de la connaissance du monde :
On entend dire beaucoup aujourd’hui que nous sommes des êtres fait d’énergie dans de l’énergie. Je me suis donc posé la question : Au fond qu’est-ce que c’est que ce concept d’énergie ?
Je vous livre les pensées qui se sont engendrées en mon esprit, au cours de sa mise activité par mon humble personne.
La Science définit le concept d’énergie de la manière suivante :
L’énergie caractérise un système, un organisme, un être c’est-à-dire un ensemble d’éléments dont on est capable de cerner la frontière avec l’extérieur.
Cet ensemble d’éléments se coordonne pour concourir à un résultat.
En outre, le concept d’énergie s’envisage à travers l’interaction possible de ce système, cet organisme, cet être avec d’autres systèmes, organismes, ou êtres indépendants. Enfin, et cela souligne la nature même de l’énergie d’un système, un organisme, un être : c’est une force susceptible de modifier l’état d’autres systèmes, organismes, ou êtres vivants.
Il découle de cela, que lorsque l’on dit : nous sommes des êtres faits d’énergie dans de l’énergie, que cela veut dire que nous sommes fait de forces issues d’êtres qui interagissent en nous, et hors de nous, et sur lesquels nous avons une action.
Mais ces êtres, dont les forces nous composent, ne nous sont pas perceptibles par les sens, ils sont au-delà du sensible, dans le supra-sensible. Cela veut dire que nous participons aussi de ce monde-là sans quoi il n’y aurait pas d’interaction possible.
Ce monde suprasensible à l’intérieur de nous est multiple : notre esprit, notre psychisme, enfin nos forces de vies.
Heureusement ce monde, seul visible aux yeux de l’âme et empli d’êtres aux immenses forces lumineuses d’amours et de sagesse générant des mondes, ne fait que se refléter dans nos pensées actives. De part là nous sommes libres et co-créateurs ou co-destructeurs. Quelle chance et quelle responsabilité !
Je termine avec les mots de R.Steiner :Sur l’avant-scène terrestre, la sagesse du monde extérieur devient sagesse humaine intérieure. Dans L’intensification de la vie intérieure, elle devient la semence de l’amour. La sagesse est le prérequis de l’amour. L’amour est le résultat de la renaissance de la sagesse dans l’Ego.
Juan Berthod