À qui appartient la science (avec un petit « s ») ?
ou
Hahnemann n’était pas Galilée…
L’un était-il plus ou moins sincère que l’autre ?
L’un a-t-il cherché à manipuler plus ou moins les académies d’alors que l’autre ?…
Même s’ils ne sont pas opposables, qui avait raison plus que l’autre ?
Et si l’on avait suivi l’un plutôt que l’autre ?
Bonjour à vous,
J’entends quelque chose qui me scandalise et va tout droit dans le fil d’un précédent article de ce blog (Sciences VS Pseudos Sciences) : une quinzaine d’académies européennes et plus largement se sont réunies pour décréter que l’homéopathie non seulement était inefficace mais aussi que ce n’était pas une science mais une pseudo science !
Sur le plan scientifique, l’affaire est réglée depuis belle lurette: un produit homéopathique ne vaut pas plus qu’un médicament placebo (faux médicament). Ce qui n’est pas franchement étonnant puisque «les revendications scientifiques de l’homéopathie ne sont pas plausibles et sont incompatibles avec les concepts établis de la chimie et de la physique», précise dans une déclaration d’une douzaine de pages le Conseil scientifique des Académies des sciences européennes (Easac), regroupant 27 pays, dont la France.)
- https://www.lecourrierderussie.com/societe/2017/02/homeopathie-pseudo-science-academie-russe/ par autre exemple :
« Les explications des effets supposés de l’homéopathie contreviennent aux lois chimiques, physiques et biologiques connues, et son efficacité n’est corroborée par aucune expérimentation convaincante », indique le mémorandum publié le lundi 6 février par la commission.
Le document précise également que les principes de l’homéopathie ne sont que des dogmes « spéculatifs » remontant à l’« étape protoscientifique du développement de la physiologie et de la médecine ». « L’homéopathie est apparue à une époque où les représentations les plus importantes de la chimie et de la biologie sur les propriétés des molécules (…) n’étaient pas encore généralement admises.
Soit. Avant que LA Science soit ce qu’elle est aujourd’hui, elle n’était pas encore ce qu’elle est aujourd’hui… pourrions-nous dire avec Monsieur de Lapalisse.
Les académies sont libres de décider ce qu’elles veulent et d’accueillir en leurs murs ce qui convient à leur point de vue. Mais elles ne sont pas titulaire de la science. D’une Science, apparemment, oui, celle qu’elles choisissent d’appliquer et de développer avec la rigueur qui est la leur. Respect sur toute la ligne pour cela, car elles sont hyper efficaces (hum !) avec d’hyper moyens (pas hum !) convenons-en…
Mais si des scientifiques de cette Science académiques peuvent décréter que tel objet d’étude est oui ou non scientifique parce qu’il respecte LEUR méthodologie, alors ils sont encore à l’époque des grands prêtres…
EFFECTIVEMENT, et il ne faut pas s’en étonner, la science académique peut ne pas être convaincue par des faits expérimentaux qu’elle valide comme non probants. Elle a une méthode et les faits que cette méthode peut considérer n’entre pas sans ses lignes éditoriales. C’est comme ça. Mais c’est drôle…, tristement drôle !
Pourquoi ? mais parce que c’est arrogant et prétentieux : si je mets des lunettes aux verres bleus je ne peux pas dire à ceux qui mettent des lunettes aux verres rouges qu’ils ont tort ! Je me dois de dire : passer moi vos lunettes pour que j’en crois mes yeux. (Et encore il restera du travail pour se dire qu’on doit se passer de lunettes !!!)
À qui profite le… crime ? Qui a intérêt (car quoi d’autre qu’un conflit d’intérêt financier peut motiver une telle bêtise, un tel manque d’ouverture) à dire que ce n’est pas juste qu’on rembourse l’homéopathie au même titre que le reste qui est validé ?*
Validé par qui d’ailleurs ? Sur quelles bases ? on en revient toujours là…. L’autorité qui fait … autorité en la matière… en la matière… mais pas en autre chose que la matière. Personnellement, entendre que c’est juste l’effet placebo qui est actif me fait bien rire !
En effet, soit cet effet suffit, et cela soulagera bien des gens et la sécurité sociale, soit il y a un truc qui coince et qui gène LA Science. Parce que moi je suis entouré de gens bien portants qui se soignent essentiellement à l’homéopathie depuis leur naissance et je vois aussi des gens qui prennent des cocktails chimiques pour se guérir d’un rhum qui passe au bout de 4 jours (comme les miens sans rien prendre d’ailleurs…).
Si LA science veut qu’on doute d’elle il suffit qu’elle maintiennent son cap sans tenter de comprendre autre chose que ce qu’elle veut comprendre.
Mais CETTE Science n’est qu’UNE science qui ne peut s’arroger des droits de propriété.
Je ne ne plaide pas ici pour valider l’homéopathie face à ses détracteurs, je leur dit simplement que l’homéopathie doit être étudiée bien plus avant et sur d’autres bases que les statistiques mais dans un esprit d’ouverture.
Faire, pour l’homéopathie, la preuve de sa bonne foi (validée par au moins autant d’incrédules qu’il y a de croyants en le BigBang) revient en fait à utiliser les pratiques réductrices et matérielles qu’elle remet en cause. Il ne faut pas opposer la naïveté avec la certitude mais faire collaborer les deux. L’homéopathie doit encore grandir pour trouver des voies nouvelles et objectives qui lui permettront d’améliorer ses principes et de montrer qu’elle est une voie thérapeutique comme une autre, et que rien ne peut obliger, ou juger, quiconque ne suit pas la voie officialisée par… euh… les académies, je ne trouvais plus le mot.
Cet article est un article de fond, sur la problématique du regard scientifique, il a été amorcé par cette levée de boucliers au moment où le débat s’engage en France de généraliser une vaccination large et obligatoire chez le petit enfant !
Il faut que des scientifiques objectivent leur vie personnelle face à leur vie professionnelle, c’est capital si, pour finir, la Science ne veut pas continuer à prendre des allures de dogmes irrecevables.
Nous devrions nous interroger sur ces prises de position quasi vindicatives qu’adopte la science actuelle sous prétexte d’une certaine forme de responsabilité auto-proclamée (les mouvements citoyens s’expriment bien peu sur le sujet…).
L’humain est bien plus complexe que peut l’être n’importe quel système physique puisque déjà il est vivant, et cette vie comme cet humain ne font pas, jusque-là, partie des concepts de cette Science, et encore moins l’être en l’humain que l’humain lui-même (ce qui est assez cocasse (décidément) puisque chacun à ici la possibilité de s’observer lui-même… bref !). Il n’est pas une machine il vit avec le doute et tout ce qui encourage le doute (et dans tous les sens…).
Chère Science, tu perds ta philosophie à t’aveugler sur l’atome et ses particules constituantes ou ce que tu imagines comme tel, et dans ce cas, moi je ne croirai plus en toi si tu t’obstines.
Chère Science, plus sérieusement, n’oublie pas que tu n’es pas LA Science mais une science individualisée, plébiscité, portée aux nues avec tous les risques que cela comporte.
Ayons une pensée pour Jacques Benvéniste et pour de nombreux autres qui ont voulu en se détournant des voies obscures où l’académisme cherchait malgré lui et eux à les maintenir s’ouvrir à d’autres points de vue. C’est cela, la science, c’est la recherche ouverte, fuyant le dogme pour accueillir l’inconnu et travailler avec lui afin, non de le cerner, mais de le connaître.
NOTES
* Combien pèse l’homéopathie dans le trou de la sécurité sociale française par rapport à tous les traitements aux molécules reconnues comme inefficaces, ou à la débauche de tarif concernant certains produits considérés comme vitaux (sans truconyle, point de salut… oui, je deviens sarcastique car je m’inquiète de la tournure que prennent les choses), ou certains autres qui changent d’un rien mais cause tout à coup des dégâts parce que les médecins n’ont pas été informés ! Je refuserai toute leçon venant d’une Science qui au final valide les voleurs et les arnaqueurs, j’ai suffisamment tenté de comprendre.