
Le musée de l’homme rouvre ses portes. Au moins ce qu’on peut dire c’est que nos traces seront mieux mises en valeur…
Trêve de plaisanterie, je vais tenter le tour de force d’un billet de blog sur le thème de l’humain et du temps. [Ceci dit, cet article en 3 parties n’est aucunement critique envers le « MUSÉE DE L’HOMME » qui possède de nombreuses qualités, présente un remarquable travail et constitue un trésor pour l’étude de … l’humain.]
Pourquoi titrer « humain » alors que tout le monde dit l’Homme ?
On dit « Homme avec un grand H ». C’est un peu stupide, non ?…
Pourtant on a un mot tout fait :
humain
Bien qu’au masculin [on a un genre polarisé en français mais pas de neutre pour lier les extrêmes !], le mot « humain » désigne le caractère commun de l’homme (avec un petit h) et de la Femme (mettons-lui un grand F pour tenter d’eFFacer les siècles d’inFériorité dogmatique et doctrinaire).
[En fait c’est le mot « homme » qu’il faudrait changer pour tenir compte de la part masculine au sein de son tout humain comme on le fait avec le mot « femme » ; cela éviterait d’avoir un H majuscule, car même si cela fait noble pour nommer le genre humain, on n’a jamais de F majuscule pour Femme….
Ils et elles : personnellement cela ne me dérange pas du tout quand je suis dans un groupe de femmes et que l’animateur ou l’animatrice dit quelque chose comme : « mettez-vous toutes face à moi »… je ne me sens pas mal à l’aise et je crois même que je ne comprendrais pas qu’on emploie le masculin au titre d’une règle stupide. Je pense que dès lors qu’il y a plus de femmes que d’hommes dans un groupe, et vu que le français ne possède pas de genre neutre, on devrait »genrer » selon la majorité… (et si cette majorité est ambiguë, garder le masculin par habitude, ne tombons pas dans l’excès de tout réformer pour réformer non plus).]
HUMAIN possède un caractère adjectif et substantif sur lequel il est intéressant de jouer. Personnellement je n’utilise le substantif homme que pour parler de l’individu masculin inscrit dans la nature humaine vivant dans les individus formant l’humanité, individus qui sont tous (des pires aux plus saints) des humains.
Notre époque, même en occident occidental, n’est pas mieux lotie dans l’absolu que la majeure partie du reste du monde sur ce point. On fait des efforts mais la femme reste malgré elle en arrière-plan car dans l’esprit de beaucoup il traîne ce sentiment de supériorité du mâle. Oui je fais exprès de ne pas dire « de l’homme » car ce sentiment de suffisance* me semble purement animal, sans conscience, ou avec une conscience de base, une conscience archaïque, pas une pensée. Celui qui pense ne peut voir en la femme que l’égale de l’homme en tant qu’être sinon de forme ou d’aptitude physique.
Alors rouvrir un musée de l’Homme est une »ineptie » ! Pourquoi ne pas avoir profité de la chose pour proposer un musée de l’humain ?
Les français devrait s’éveiller un minimum au sens de leurs mots et des idées que ceux-ci transportent malgré eux…
[* « Après tout ce n’est pas moi, mâle, qui porte les enfants ni qui peut les nourrir au sein« . Voilà une différenciation honorable (?) ou au moins justifiée d’une différence entre les êtres humains par leur genre. Ceci dit ce n’est même pas le sexe organique qui fait la différence entre les femmes et les hommes, mais c’est l’existence chez ces premières d’un utérus qui vient clore le sexe alors que chez les seconds rien clôt donc rien ne limite (disons que la limite dépend de la portée de l’éjaculation). Cette absence de limite pourrait être ce qui donne à l’homme un sentiment de supériorité sur la femme qui demeure de son côté plus facile à soumettre par la force et la brutalité masculine de ceux qui pensent plus avec leur virilité qu’avec leur cœur (voir cet article si vous pensez que le rédacteur s’est trompé).]
L’humain est au-delà des considérations du genre
Un poème : je tu il elle
On dira que nous partageons ce trait du genre avec d’autres règnes et en particulier les mammifères. Je rétorquerai alors volontiers au risque de choquer : quel animal mâle traite-t-il sa femelle comme certains hommes soi-disant humains le font avec toutes les femmes et même pas seulement avec la leur ?
[La leur… pour l’époux il y a en français le mot « mari » et pour l’épouse on garde le mot « femme » : mon mari est un Homme qui est homme, ma femme est un Homme qui est femme… et maintenant cela devient difficile : mon mari est un Homme qui fait l’homme ou la femme, ou encore ma femme est un Homme qui fait la femme, etc.. Français, tu vas y perdre ton … latin !
Époux, à maltraiter ton épouse tu perds ta dignité humaine pour entrer dans un règne à part, celui de la honte. Et toi homme tu entres dans le même règne en te croyant supérieur à la femme quand bien même tu sais qu’elle t’a porté… et ce n’était certainement pas pour que tu la frappes, la blesses, l’opprimes, la domines à travers toutes les femmes une fois que tu es devenu adulte ! ]
Je trouve simplement que le sentiment de supériorité entraîne son possesseur à être moins que l’animal, c’est tout. Femmes de tous les pays, pensez à ce qu’auraient fait les hommes dans le cas d’une situation inverse. Faites la révolution vous êtes aussi nombreuses que nous et vous aurez de votre côté un grand nombre d’amis hommes (les vrais…).
Mais le genre a ses raisons que la raison ne connaît point forcément… dirais-je pour paraphraser Pascal (Blaise, né en 1623 et mort à 39 ans)
Bref. Je veux parler moi de l’humain, de ces femmes et de ces hommes qui sentent liés au caractère d’humanité, qui est, là on ne me retira pas je pense, le propre particulier de l’humain parmi d’autres propres [penser par exemple, ou bien, asservir des êtres, mener des guerres, salir son environnement jusqu’à le rendre invivable, se laisser aller dans la maladie – prise de drogues par exemple -, rire du malheur d’autrui, être méchant pour être méchant, et pour finir sur une bonne touche avant le et caetera, être capable d’Amour — mais il reste à définir l’Amour au-delà d’une empathie primaire —, ou aussi être créatif voire créateur, etc.].
Forcément si l’on touche à un thème comme l’humain, on constate que l’enfant grandit, qu’il conquiert sa maturité jusqu’à pouvoir se rencontrer lui-même, c’est-à-dire pas forcément ce qu’on a voulu qu’il devienne en tant qu’éducateur.
Le jeune, l’adolescent mais aussi plus tard même si c’est plus difficile, peut se soustraire à la conformité héréditaire (en partie) ou éducative [alors que l’animal ne le peut pas — encore un propre de l’humain, et même un sacré propre —. Par exemple, le castor a-t-il même une seule possibilité de ne pas vouloir faire des barrages quand cela est nécessaire ? Peut-il rêver de devenir puce ? La poule rebelle finit-elle par s’envoler plus loin que le bout de son bec ? Le singe lui-même dans sa jungle aura-t-il l’idée de se regarder dans un bout de verre qui traîne et qui bien disposé peut lui renvoyer son image ?…].
A notre époque tout devient plus net : même des hommes se sentent femmes jusqu’à se faire opérer, même des femmes en hommes.
Le bébé naît, mais avant lui il y a eu un fœtus, et un embryon, et un zygote qui fut le fruit d’une rencontre forcée, amoureuse, cultivée, insistante [on remarquera qu’à part la nécessité viscérale (sans même parler de viol) où généralement le mâle fait valoir une pseudo supériorité sur sa partenaire, l’accouplement ne se produit pas obligatoirement après une simple parade en période de chaleur — certaines espèces dites évoluées comme le dauphin semblent copuler pour le plaisir, mais est-ce que la femelle impose parfois son organisme au mâle ? Je l’ignore–].
Le bébé est déjà garçon ou fille mais est-ce une différence fondamentale ? Non, car la fonction sexuelle, érotique ou reproductive, n’est pas encore éveillée et le sexe dans sa fonction urinaire n’est différent que par un conformité au sexe dans sa fonction reproductrice. Sans tomber dans l’ironie fade de la théorie du genre, cela n’empêche nullement les enfants de grandir comme des filles ou des garçons, même indépendamment de leur sexe et sans pour autant devenir des homosexuel(le)s.
En fait les embryologistes le savent le sexe est le même puis il se différencie, l’un va s’invaginer et l’autre s’ériger. La forme est différente, la fonction est différente mais l’idée est la même [et ceci vaut aussi pour le monde animal. Ouf ! On se ressemble enfin… mais aucun n’aura l’idée de changer de sexe… et même si les jeux homosexuels peuvent exister, il n’y a apparemment pas d’animaux exclusivement homosexuel].
Nous poursuivrons le sujet dans une seconde partie, il y a déjà ici beaucoup de choses à méditer…
A+