Non, non, ceci va être de la science disons non triviale ou légère. De la physique, pas des corps enflammés pour assouvir quelques fantasmes…
Le matin avant le levé du soleil, vers l’ouest l’horizon s’habille de la ceinture de Vénus, la déesse et non la planète.

Voici ce qu’on lit sur wikipédia, l’encyclopédie communautaire, dans un genre quasi symptomatique de notre époque (d’autres sites vulgarisateurs comme « Futura Science » se veulent plus simple sur ce sujet) :
L’arche anticrépusculaire (ou ceinture de Vénus) est une bande de ciel généralement rosée située à l’horizon et particulièrement visible à l’aube et au crépuscule. La couleur rosée qui est donnée à cette parcelle de ciel est due à une rétrodiffusion des ondes par l’atmosphère terrestre lors du lever et du coucher du Soleil. Un effet similaire peut être observé lors d’une éclipse solaire.
Article « Ceinture de Vénus » sur wikipedia , article choisi à dessein…
L’arche anticrépusculaire s’étend de 10° à 20° au-dessus de l’horizon. Elle est séparée de ce dernier par une couche sombre, le segment sombre, qui est la projection de l’ombre de la Terre (en) sur son atmosphère.
Ce phénomène s’observe un peu avant le lever du soleil et un peu après le coucher de celui-ci. Il nécessite un ciel clair et non obstrué. L’apparition de ce phénomène est due au fait que la lumière du Soleil traverse une plus grande couche d’atmosphère en raison de son angle d’incidence. Cette couche plus importante qu’au courant de la journée diffuse davantage le spectre de la lumière visible, au point où il ne reste que les grandes longueurs d’onde qui se situent dans le rouge.
Voilà, mis en couleur, le type-même d’explication insupportable. Cela montre à quel point nous savons nous déconnecter de la réalité pour nous relier de façon autosatisfaisante à nos théories.
Les théories sont des interprétations liées à notre jugement. Ce sont des façon de voir, de mettre des mots selon nos compétences. Un poète parlera à sa façon de la ceinture de Vénus, un scientifique à la sienne, le garçon boucher, la ‘déhèrehache’, la nonne ou la couturière n’auront sans doute ni plus ni moins raison que les autres s’ils.elles parlent sans fard de beauté ou de magie, de ce qui les touche [l’exercice doit évidemment porter sur le même sujet…].
Quel besoin de causer ici, de clore le « récit » avec les mots : Cette couche plus importante qu’au courant de la journée diffuse davantage le spectre de la lumière visible, au point où il ne reste que les grandes longueurs d’onde qui se situent dans le rouge.
Longueur d’onde… qu’est-ce que cela vient faire ici ? Ça fait docte sans doute ! [C’est wikipedia, je sais…, mais combien d’écrits expliquent nos couleurs du ciel ainsi…] Et le pire dans cette ‘explication’ c’est qu’on ajoute une mention du courant de la journée alors que la ceinture est invisible puisqu’elle se retrouve sous d’autres horizons ce qui peut générer une confusion. [En gros, les rayons rouges sont moins déviés que les bleus, dit-on dans le cadre d’une lumière composite, parce qu’ils ont plus d’énergie – c’est normal : ils sont du côté calorique du spectre et non du côté chimique. Aussi l’angle d’incidence lors de la pénétration de la lumière dans l’atmosphère génère une déviation plus grande pour les bleus qui s’éloignent plus facilement de l’axe. C’est un peu comme des wagons qui ne roulent pas à la même vitesse dans un train…]
Celui qui regarde le phénomène comprend assez facilement l’histoire de l’ombre de la Terre qui emporte avec elle la nuit dont elle est responsable. Il comprend aussi qu’à l’est si le phénomène est observé le matin, le soleil se lève… Il voit aussi, selon la quantité de brume au-dessus de lui que le bleu est légèrement voilé, rosi, là où passe la lumière colorée du levant. D’ailleurs quand il y a juste quelques nuées, c’est du plus bel effets de voir ces ouates légères s’enrosir si rien n’empêche la lumière directe de les atteindre.
Il n’y a pas autre chose ici que la lumière solaire de l’est qui traverse des couches d’atmosphère plus ou moins chargées d’humidité (et qui de fait tire sur le jaune, l’orangé) et continue à s’épuiser, se disperser par diffusion en filant tout droit vers l’ouest pour s’éteindre presque dans ce rouge très sombre que la ceinture nous révèle proche de l’horizon.

Lorsque la lumière solaire pénètre en E dans l’atmosphère, cette dernière la diffuse, la trouble, l’affaiblit par dispersion due à la part de réflexion sur la vapeur d’eau de l’air principalement. Selon la densité de vapeur dans l’atmosphère le clair de la lumière solaire va s’éteindre depuis le jaune (air très sec) jusqu’au rouge (air très humide) [et s’il y a des nuées (trop d’obstacles) la lumière n’est plus que diffusée : on voit le gris nuageux, une lumière masquée et non seulement plus troublée].
En continuant vers le point S, la lumière déjà affaiblie rencontre à nouveau de la densité humide qui la disperse encore. Plus le soleil se lève plus le rose du couchant s’étiole et plus la partie sombre de la ceinture rétrécit, et la ceinture s’enfonce alors impertubablement au-delà de notre possibilité de la percevoir…
Pas de rayon tordu pour une explication tordue dans cette histoire… [dans d’autres histoires du même genre non plus je pense]. Simplement un fait à l’horizon qui se déplace avec le mouvement du soleil… Ici les hautes couches de l’atmosphère sont colorées des lumières rasantes d’ailleurs.

Je suis désolé de démystifier cet instant du jour quand le soir à l’est on voit monter la nuit, et qu’on la voit se perdre au matin vers l’ouest, parée dans les deux cas de l’éclat épuisé d’une lumière rayonnant imperturbablement.
Il ne reste pas plus que les grandes longueurs d’onde qui se situent dans le rouge, c’est juste une histoire de filtre coloré… en ligne directe. Tout ceci se « vérifie » en pratiquant un regard goethéen sur les phénomènes lumineux.


La questions des longueurs d’onde, des fréquences et autres intensités permet de quantifier les observations faites sur la lumière mais elle ne justifie pas la lumière elle-même. La lumière n’est pas un ensemble de critères ; dans notre démarche cognitive ces critères sont des images, des représentations, avec lesquelles nous pouvons jongler pour penser des processus, mais la lumière échappe à ces sortes de définition [cette remarque ne vaut pas seulement pour la lumière… mais aussi pour tout ce que nous décortiquons dans notre quête de savoir]. Goethe est allé vers la lumière sans tenter de la définir, seulement en voyant quelle relation l’observateur qu’il était pouvait établir avec elle vis-à-vis de son propre vécu, on ne peut guère faire plus nu comme expérimentation !
Ainsi, de façon analogue, votre masse ne justifie pas votre être même si on ajoute tous les critères imaginables (tailles, âges, groupe sanguin, force, etc., etc.).
Je vous laisse avec un reportage un peu froid… mais sympathique sur le travail de Goethe qui a conduit à son « Traité des couleurs« [La vidéo ci-dessous commence à 23mn 35 pour cibler le passage direct avec notre sujet.]
Voir aussi pour changer d’esprit : https://www.mariellebrie.com/la-ceinture-aphrodite-venus-myhtologie/