ou que chercher d’autre que l’utopie au bout de la science ?…
{Désolé, c'est encore long !!!} Les images ont été mises au hasard pour soulager le texte, et c'est incroyable comme elles lui correspondent. Un effet du Vivant ?...
- Pourquoi malgré nos progrès techniques, hygiéniques, artistiques, agricoles le social boite-t-il au point où il boite ?
- Pourquoi l’évolution de la société au XXe siècle reste-t-elle prise encore dans des luttes fratricides ?
- Pourquoi un pseudo-religieux s’installe-t-il en force alors qu’on pourrait espérer que les guerres sont derrière nous ?
- Pourquoi le dialogue ne s’installe-t-il pas ?
- Pourquoi les peuples n’arrivent-ils pas à se faire entendre de la part de leurs dirigeants ?
- Pourquoi la pression industrielle fait-elle acte d’autorité sur les marchés et non pas la loi de la demande ? Pourquoi l’industrie crée-t-elle nos besoins ?
- Etc.
Ces questions convergent toutes vers une ultime interrogation : Où est la vie qui est seule apte à tisser des liens, soit avec la nature, soit entre les êtres ? C’est tout…
Si l’on en savait un peu plus sur la vie, ses forces et ses propriétés nous aurions sans doute à faire face à d’autres problèmes mais nombre de ceux d’aujourd’hui seraient éclairées sous une angle plus efficace.
Le problème actuel central semble être que la conscience globale est orientée puissamment, et même très puissamment vers la technique, la mécanisation, voire la robotisation. Tout le possible se dessine sans effort à travers les promesses de nos technologies, et d’autant mieux qu’on nous assenne en permanence que nos modes physiologiques sont des techniques que nous apprenons lentement à simuler à l’aide de mécanismes (voir par exemple un article sur la géométrie pulmonaire – La Recherche 382 janv. 2005)
Le discours volontier repris par l’industrie ne vient pas d’elle ou pas toujours d’elle, il émane souvent de plus haut… comme une perche tendu à des rêves sans fin de développement.
Ce « plus haut » est servi avec un brio éclatant par notre science prometteuse qui ne prend plus vraiment le temps de chercher en profondeur avant de partager. Elle emploie de plus en plus de conditionnels comme si les hypothèses étaient des promesses issues de nos prétentions intellectuelles de nous orienter d’entrée de jeu vers la solution. Et de fait la description du Réel la plus adaptée étant aujourd’hui un environnement mécanique on s’éloigne sans cesse du Vivant en tant que milieu pour tenter de le faire naître, à travers nos explications, comme une sorte de supermécanique savamment orchestrée par quelque logiciel encore inégalé en terme technique de programmation.
- Hypothèses : Notre puissance scientifique ne vient pas de notre pouvoir de penser mais surtout de nos techniques d’analyse et de simulations susceptibles de fournir des hypothèses qui dans les têtes de la majorité des gens deviennent des affirmations. Combien d’hypothèses formulées ne sont-elles pas reprises par les médias ?…. Et après leur vulgarisation nombre d’hypothèses, généralement non reprises ou suivies, tombent dans les oubliettes des laboratoires d’un côté mais s’entassent comme une part de la vérité dans la tête de ceux qui n’ont pas les moyens d’aller vérifier ne serait-ce que les arrières-plans de telle ou telle de ces hypothèses.
- Mécanisations : Le cœur est une pompe, notre cerveau est un ordinateur, les gènes sont les architectes du monde vivant, etc. tous ses flashs sont autant d’images appelées à être transformées par des chercheurs. Une grande majorité a tôt fait de remplacer le vivant par un jeu de mécanismes physicochimiques issus d’une vision unilatéralement physique du monde (même de la matière elle-même). Un petit nombre pense qu’on peut améliorer nos réponses et notre description du monde pour sortir du tout matière. Un très petit nombre pense que ce sont des sottises.
On refuse de voir la vie comme un arrière-plan, un milieu baignant à minima le monde de la biosphère, pourquoi ? Où faut-il chercher une telle évidence qui nous brûle en permanence les yeux ? Aucune machine ne pensera par elle-même sans qu’elle ait été mise en œuvre par une pensée humaine directement ou indirectement. Les supercalculateurs ne seront toujours que des supercalculateurs d’une rapidité certes surhumaine mais d’une capacité d’être sans aucun rapport avec le vivant.
Simulation, modélisation, dévitalisation du monde, est-ce la réalité ? Très peu se pose la question même si ceux qui usent des simulations par exemple savent qu’elles ne sont pas la réalité ! Au contraire, pour simuler encore plus, il devient même maintenant facile d’installer l’argumentaire sur les produits dérivés de la théorie quantique qui, la pauvre, se trouve mise à n’importe quelle sauce… et la multitude de mystères inaccessibles à la pensée ordinaire qui s ‘échappe de ses interprétations est une aubaine pour renouveau des thérapies et autres approches du monde dites holistiques. On use et abuse d’images de synthèse de façon presque plus insidieuse qu’en son temps on usait d’images pieuses pour transmettre le message religieux.
De fait et dans une transparence certainement totale, et sincère je pense (comme pouvaient l’être sans doute en leur temps les grands prêtres qui pensaient détenir l’exclusivité du message divin), la conscience globale est orientée aussi fortement par l’esprit scientifique savant. On peut même constater qu’il existe un dogmatisme scientifique officiel presque aussi efficace (« le CNRS l’a dit, alors tu vois... ») qu’une certaine doctrine pseudo-religieuse qui sévit actuellement sur une population trop facilement manipulable, doctrine qui forge son armée par le déploiement d’une contre-culture plus destructive qu’une inculture. (ATTENTION : j’établis un parallèle, je ne dis pas que c’est la même chose !)
Notre civilisation contemporaine, mondialisée, est écartelée entre deux pôles qui cherchent à la maîtriser, la canaliser, l’orienter comme si « on », ces pôles, savait quels lendemains sont précisément réservés à l’humanité ou quel présent il faut cadrer pour que les lendemains soient optimums. Et on tombe dans un manichéisme aussi incroyable qu’effroyable.
On est ainsi tiraillé entre
- ce qu’on finit par envisager comme un certain intégrisme agnostique qu’on pourrait qualifier de doux, qui émerveille et apporte une lecture intime et logique du monde, sorte de monde lumineux de la connaissance, un monde rayonnant qui à la louable intention de donner,
- et un autre intégrisme pseudo-religieux, dur celui-là, qui endoctrine par la force et tend à mener durement la planète par une sorte de terreur totalement illogique et dans un esprit autoritaire usurpé et illégitime de l’esprit auquel il dit se rattacher, sorte de monde obscur et absorbant.
Le cas (2) ci-dessus est mené par des têtes invisibles mais bien réelles qui fanatisent leurs troupes vers une éradication de tout ce qui s’oppose à leur projet, alors que le cas (1) est dans la situation inverse : un esprit scientifique global virtuel, celui de notre époque, né du matérialisme mais tournant vers une sorte de virtualisme généré par une ambiance de collectivité à la volonté positive (c’est-à-dire « nous souhaitons le bien de tous à travers l’éthique scientifique »).
Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. (Nouveau testament, Matthieu 12.30) : Cela peut alors paraître exagéré de parler d’intégrisme scientifique mais pourtant, ceux qui ne pensent pas »droit » (dans la ligne orthodoxe) n’ont rien à dire… ils ont donc tort, à moins qu’ils trouvent le moyen d’user des bons mots et concepts audibles par la sphère officielle pour appuyer leurs inspirations ! Cela n’est pas toujours possible…
Les universités ne devraient-elles pas être ouvertes ? Les débats pourraient s’installer, un langage commun aussi, et une ouverture magnifique sur le monde prendrait le pas sur une course aux résultats explicatifs et réducteurs… Le monde se connaît à travers le débat contradictoire par la multiplicité des points de vue.
Les publications sont cautionnées par des pairs qui évoluent dans le même système que ceux qui publient, le regard critique est-il ainsi objectif et objectivé ?
Où se trouve l’universalité de la connaissance ?
Faut-il avoir suivi une « formation » ?
La liberté du penser (la mise en activité des pensées et l’ouverture accueillante pour les intuitions) ne devrait-elle pas présider à l’objectivité ?
Comment sont perçus les scientifiques qui ne pensent pas comme tout le monde (de la même manière que tout le monde) ?
Comment définit-on un scientifique ?
Qui peut se dire scientifique ?
Qui peut juger que l’autre l’est ou ne l’est pas ?
Est-ce l’étiquette qui fonde la reconnaissance ?
Mais n’exagérons pas avec le terme d’intégrisme scientifique : il commence à y avoir une ouverture pour des lanceurs d’alerte reconnus, « accrédités », reconnus par certains pairs, et qui arrivent éventuellement à faire ouvrir les yeux à certains autres sur l’impasse où nous mènent notre conscience du monde. Le mot intégrisme usé à l’encontre de la science en appelle surtout à la prétention assise sur sa volonté de détenir l’objectivité et donc d’être ainsi proclamé garant, caution, guide vers la vérité.
Mais si l’on observe, avec objectivité…, les fruits de notre réflexion scientifique contemporaine on les trouve tous orientés vers le monde technique, mécanique (la psychiatrie par exemple s’appuie de plus en plus sur les scanners et autres IRM au niveau du cerveau que vers une connaissance globale mais profonde de la nature humaine, celle-ci n’existant pour ainsi dire pas puisqu’on voit l’humain comme un animal dans le meilleur des cas (en fait on ne cherche à voir de l’humain que ce qu’il y a d’animal en lui… transformant l’amour, la compassion, l’empathie en sorte d’instinct alors que ce sont des forces à cultiver pour les développer), quand ce n’est pas comme une machine dans le pire des cas (écoutez bien les interventions scientifiques, vous »verrez »)…
Technique, c’est ce que devient la science moderne qui n’a plus rien à se mettre sous la dent de fondamental hors l’infini petit et l’infini grand, là où personne ne peut aller ou que personne ne peut expérimenter pour construire une certaine confiance. On est obligé de faire confiance, et on apprend ça tout petit : la science a raison car elle est menée par des « savants ». On doit croire !
Dans toute cette histoire, il y a un fondamental oublié : cela s’appelle la vie… on n’en sait pas grand-chose, et pourtant ce n’est pas bien loin de nous, c’est à la portée de tout esprit ouvert…
Le jour où on acceptera de prendre la vie comme un arrière-plan du monde tel qu’on prend le physique pour son premier plan alors je ne doute pas que la science relira tout son texte et participera de manière intense à nourrir les peuples corps et âmes.
Mais pour l’heure, je constate que la science rêve de lune, mars voire bien plus loin, mais ne cherche pas vraiment à aider le développement agricole (les OGM ne sont pas une aide mais un complexe éconotechnologique si je peux inventer ce mot). La science rêve au lieu de nourrir, elle devrait cultiver le regard pour le monde proche, le seul vrai à disposition, mais non on discute dans les réseaux des multivers et autres téléportations. Comment pouvons-nous évoluer si on est en permanence déconnectés par des utopies ?
Comment faire pour que ça change ?
Je vous laisse avec cette question.
Pour info : http://mrmondialisation.org/brevetage-du-vivant-ogm-autorises-le-bio-attaque-rien-ne-va-plus/ (les références sources de cet article sont données à la faim, euh à la fin). Vous comprendrez par l’exemple qu’il est tant qu’on atterrisse et qu’on trouve un moyen d’éradiquer le vice économcoindustriel qui doit être à notre service et non nos fondateurs de besoins, ou connaisseurs de ce qui est bon pour nous !