La science, les sciences : ce n’est pas la même chose.
- Les sciences sont spécifiques : physique, chimie, biologie, …
- La science est plus généraliste : démarche, cheminement, philosophie, éthique, …
Alors, que doit-on proposer à l’école et quand ?
Le sujet est extrêmement vaste et ne tiendrait pas dans un blog alors je propose quelques questions pour que chacun s’interroge lui-même.
[Cette liste n’est pas exhaustive ni ordonnée. La plupart de ces questions et d’autres plus directement en fonction des cours eux-mêmes ont fait partie de mon expérience d’enseignant auprès d’élèves de 12 à 19 ans ; d’autres sont venues une fois quittée la table d’expérience en milieu scolaire.]
- Expérience, observation, description, conclusion : quelle ordre d’importance ?
- Dans quelles mesures (en fonction de l’âge) l’enseignant doit-il soumettre ou poser des questions, formuler des conclusions, laisser en suspens ?
- Comment faire naître la question chez l’élève ?
- Est-ce au professeur, au cours ou à la matière d’être intéressant ou bien l’enseignant doit-il attendre que l’intérêt naisse chez l’élève ?
- La contrainte de l’apprentissage (note, passage hors examens) représente-t-elle un frein ou un accélérateur d’ouverture et d’intérêt ?
- Mémoriser un résultat : est-ce profitable, réducteur, utile ou inutile ?
- La conclusion d’une expérience peut-elle être réellement écrite sans risque de partialité ou de réductionnisme ?
- Faut-il apprendre à penser pour être capable d’ouvrir n’importe quelle porte et pouvoir se lier à tout sujet ou faut-il apprendre les pensées liées à un nombre forcément limité d’expériences ?
- Peut-on uniformiser, méthodifier, toutes les sciences à partir d’un tronc commun ? Si oui lequel ? Sinon pourquoi ?
- Dans les sciences exactes comme physique et chimie l’expérience sollicite-t-elle les mêmes ressources d’approche dans la nature humaine ?
- Doit-on s’appuyer sur les conclusions d’ordre physicochimique quand on fait de la biologie ou se rapprocher d’éléments liés à l’écologie ?
- Jusqu’où l’enseignant doit-il être pointu et spécialisé en fonction de l’âge de ses élèves ?
- Jusqu’où l’enseignant doit-il être ingénu (mais pensant) pour être ouvert en fonction de l’âge de ses élèves, et accueillir »simplement » leurs commentaires ?
- Apprendre ? comprendre ? ou accueillir le fait expérimental ?
- « Savoir ou connaissance » ou bien « savoir ou connaître » ?
- H2O : est-ce une réalité, un modèle ou une vue de l’esprit de notre siècle ?
- Que penser des simulations pour expliquer une réalité à des enfants en âge de façonner et développer leur espace de consciences sensorielle et cognitive ? Et jusqu’où va la conscience sensorielle du monde physique pour l’enfant (selon l’âge) ?
- Comment se lie-t-on au monde en tant qu’être humain ?
- Comment introduire les concepts abstraits ? Ou comment arriver à passer de la réalité à son abstraction et donner les limites de cette dernière sachant qu’on ignore celles de la réalité ?
- Jusqu’où faut-il noter (quantifier, évaluer) une description d’expérience faisant appel à des qualité d’expression ?
- Quelle importance donner aux mathématiques comme critère de preuve quelconque par rapport à l’expérience directe du phénomène ?
- Quel langage employer en fonction de l’âge des élèves ?
- À quel âge, l’âme humaine peut-elle vraiment profiter (tirer profit, mûrir, etc.) à partir de l’exercice scientifique ?
- Comment synthétiser ? Jusqu’où analyser ?
- L’université ne devrait-elle pas maintenir une culture générale pour les étudiants à tous les niveaux afin de les aider à mieux comprendre les impacts de la science sur la société (technique, communication, éthique, besoins fondés ou besoins de curiosité, etc.) ?
- Approche théorique et approche expérimentale : comment, quand et pourquoi faire un lien ? Avec quelles limitations en fonction de l’âge des élèves ?
- etc. .
N’hésitez à prolonger cette liste de question dans les commentaires. Merci.