
Bonjour,
évidemment je provoque un peu avec ce titre racoleur.
Mais je suis scandalisé par une coupe de bord de route (frontière route autoroute, côté autoroute) sur l’A42 à hauteur de Saint Martin Bellevue.
Peut-on faire des chantiers de coupe sans indication des raisons ? Et où doivent être indiquées ces raisons le cas échéant ?
http://vosdroits.service-public.fr/professionnels-entreprises/F31667.xhtml
Après tout, si un bâtisseur veut ouvrir un chantier de construction il dépose un permis de construire et doit mettre un panneau bien en vue avec toutes les références des autorisations. Mais là je vois tomber les arbres sous les tronçonneuses comme les andins sous la faux et je dois aller à la mairie pour savoir si une autorisation a été déposée et acceptée !
Alors je m’interroge : au-delà de la règlementation, combien d’hectares de forêts privées (ici la propriétaire du terrain est sans doute AREA qui ne fait peut-être que de l’entretien…) tombe-t-il chaque années sans que personne le sache vraiment ?
La règlementation nous dit :
Sont exemptées d’autorisation, les opérations de défrichement réalisées dans :
- les bois de superficie inférieure à un seuil compris entre 0,5 et 4 hectares,
- les parcs ou jardins clos, de moins de 10 hectares, attenants à une habitation,
- les zones dans lesquelles la reconstitution des boisements après coupe rase est interdite ou réglementée, ou ayant pour but une mise en valeur agricole,
- les bois de moins de 20 ans.
On boycotte le défrichage au Brésil, mais chez nous qui exploitons pour notre viande les espaces défrichés du Brésil (voir Terra Eco), on défriche aussi, on fait du bois à copeau qu’on revend quand il y a de quoi faire un peu de blé…
A la grande différence des blés, un arbre met du temps à arriver à maturité. Un arbre même de dix ans qu’on coupe est un arbre qui a travaillé pendant dix ans. On ne peut rien en faire sinon des copeaux, des copeaux qui ont 10 ans, qu’on mettra encore 10 ans à retrouver et qu’on brûle en quelques heures….
Le bois n’est pas renouvelable ! Un arbre coupé n’est plus là.
Le concept de renouvelabilité est à revoir. (Ça fait des années que cela me turlupine car je me chauffe intégralement au bois pour l’instant et depuis 25 ans.)
Bien sûr dans 100 ans on aura à nouveau un beau chêne, et dans une gestion concertée des forêts on peut couper et faire pousser. La gestion de la forêt, elle, est durable (en principe) car la forêt est renouvelable.
Notre bois à papier ou à copeau ne pose aucun problème s’il vient d’élagage, de taille ou autre entretien. Raser des arbres de futaie à la faucheuse comme au Brésil n’est intéressant que si la durabilité du produit fini vaut celle de l’arbre ou plus : meubles, charpentes par exemple. Dans le cas du Brésil, la durabilité du produit (soja, palme principalement et papier fait avec les déchets de la déforestation) est très courte par rapport à la forestation nécessaire pour reconstituer la source.
Une source se renouvelle, c’est un « jeu » de la nature, mais si on tire dessus sans compter, et bien il y a un blanc… ou une obligation de débit très réduit.
Qu’on se le dise, le bois n’est pas renouvelable car notre consommation d’un produit renouvelable devrait ne pas empiéter sur sa production. Couper un châtaigner de 80 ans, pourquoi pas ? Mais pas pour faire du feu, ni des palettes ou du biocarburant…
Bon, A+ et meilleurs vœux, puisque je n’avais pas encore repris le clavier pour ce blog depuis l’année passée.
2 réponses sur « Non, le bois n’est pas une ressource renouvelable… »
Vous avez tout à fait raison, mais vous êtes vous posé la question de savoir pourquoi de nombreuses forêts petites ou grandes ne sont pas entretenues, alors que la loi l’oblige, et pourquoi perd on autant de bois bêtement ?
La forêt n’est plus travaillé correctement depuis plus de 100ans, pourquoi ?
L’industrie est bien plus intéressante que la forêt et que la terre, le problème c’est que l’on arrive au bout de la chaîne et que le vide n’est pas loin.
Merci.
Oui je sais, je râle assez contre ça… je pense qu’il y a des actions à mener pour sensibiliser les collectivités et les propriétaires.
Pourtant il existe des réflexions intéressantes (entre autres bien sûr) :
http://www.onf.fr/gestion_durable/sommaire/action_onf/commercialiser/offre/20080918-121819-329940/@@index.html
http://www.waldwissen.net/wald/schutzfunktion/wsl_waldpflege_sicherheit/index_FR
Voir aussi http://hiaoh.free.fr/ecologue/forets.php