Un article du Monde (mis à jour le ) titre :
La culture des OGM facilitée dans l’Union européenne
Mis à part des circonvolutions de la démarche européenne décrites, il est dit ceci :
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De leur côté, les États « anti-OGM » (ils sont 19, dont la France, à s’opposer à ces cultures) ne pouvaient interdire les cultures transgéniques qu’en prenant sur leur territoire des clauses de sauvegarde ou des mesures d’urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires. Une procédure très fragile juridiquement.
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Le fait qu’un pays déclare fondamentalement la sauvegarde de son territoire est un argument législatif fragile !!! Cela veut dire en gros que c’est le juridique, et non la conviction individuelle, qui empêche les OGM. On a trouvé comme prétexte les deux qui sont pourtant fondamentaux : sauvegarde et mesures d’urgence pour des motifs environnementaux et sanitaires.
Mais ce serait sans doute fragile et facilement détournable sans doute…et les semenciers dont la poussée ne faiblit pas pourraient trouver les failles du juridiques !!!!
Alors on va clarifier les textes, au risque de créer encore plus de failles !…
Pourquoi la phrase « les OGM sont interdits sur le territoire européen » n’est-elle pas suffisante si ce n’est parce qu’on veut ouvrir les portes à la longue ?
(« Fumer est interdit dans les lieux accueillant du public« , c’est clair et sans risque autre que la définition de « accueillant du public ».)
Le plus important en préambule n’est pas l’avis pseudojustifié des semenciers (OGM ou autres d’ailleurs) mais de savoir sur le territoire européen dans quelles mesures les superexploitants agricoles trouvent un intérêt individuel à ces produits, un intérêt fondé sur une réflexion censée justifiant leur emploi.
Y a-t-il un débat quelque part ? Et je ne parle pas ici des objectifs convenus des syndicats mais de l’implication individuelle, hors tout esprit politique de clocher, voire en dehors de toute considération écologique.
Simplement partager les questions sans donner les réponses lues dans les magazines professionnels où entendues dans des discours promotionnels ou syndicaux :
- les OGM dans mes champs, ça m’apporte quoi ?
- connaît-on suffisamment la vie des sols pour les arroser ensuite de pesticides et engrais ?
- l’augmentation de rendement/hectare justifie-t-il l’emploi de poison ? (et peut-être en préambule cette autre question — plus partisane j’en conviens — : savons-nous vraiment que les trucs en -cide sont des poisons, qu’ils servent à tuer sans distinction la plupart du temps ?)
Peu importent les réponses de ce brain-storming. Ce qui serait important dans ce genre de débat est la mise en commun humble de ce qu’on veut partager (sans argument sortie de la poche, avec des mots des vrais, des pensées personnelles).
Il faut à la fin repartir sans conclusion pour qu’elle viennent après, dans l’intimité, en se reposant à soi tout après le débat ces mêmes questions agrémentées de ces deux autres :
- Et Toi, Tu penses quoi de ça ?
- Tu Te sens prêts à chercher des réponses personnelles à proposer aux autres ?
En gros cela revient à travailler la question sur les deux éléments que sont le bon sens et le libre arbitre….
Le gouvernement de l’Europe s’échine contre l’avis des peuples à ouvrir les portes pour une cause qui finira par l’étouffer car son objectif n’est pas, ABSOLUMENT PAS, quoi qu’elle en fasse savoir, cette cause, le bien-être humain. C’est quelque chose dont elle se contrefiche passablement, et son objectif à lui comme gouvernement européen ne veut guère mieux… : la rentabilité économique, faire travailler le marché mondial (au titre que les intérêts de tous sont maintenant partout sans doute) !….
En évoquant « l’avis des peuples » ci-dessus je parle de ceux (des individus) qui se prononcent pour ou contre ou encore sans avis sur deux questions du style :
- êtes-vous pour, contre, ou sans avis concernant la plantation d’OGM sur notre territoire ?
- êtes-vous pour, contre, ou sans avis concernant l’utilisation d’OGM dans l’alimentation humaine et animale, la cosmétique et la pharmacie ?
(Il faut laisser de côté tous les votes non-exprimées selon un de ces trois termes.)
Je suis désolé, mais ce manque de déterminisme de la part de l’Europe qu’il faut cacher par de la législation me donne des nausées… je vais essayer de faire mieux pour le prochain billet…
A+, chers lecteurs.
Patrick ROUSSEL