Pour tout lecteur arrivant sur cette très ancienne page par le biais d’un lien il est donné réponse ouverte au site d’origine en bas de page.
Chers lecteurs,
j’ai soumis il y a peu un projet de financement à une société maître en la matière.
En voici le texte :
Notre association (scIence) cherche à développer un laboratoire de recherche fondamentale en « physique du Vivant ». Nous travaillons déjà depuis de nombreuses années et nous devons maintenant sortir du « bénévolat en coin de table ».
Nous orientons nos voies de recherches plus spécialement sur les phénomènes atypiques, inhabituels du monde (de la ) physique.
Actuellement, et depuis de nombreuses années, nous travaillons sur le projet « capteur sensible » qui s’appuie sur une découverte d’André Faussurier (en retraite de Université Catholique de Lyon et du CNAM). Nous sommes 4 chercheurs (dont 3 universitaires en retraite) et nous avons un besoin urgent d’aménager un laboratoire digne de ce nom pour intensifier nos recherches en cours.et de pouvoir dégager au moins un salaire (plus accueil d’étudiants stagiaires).
Nous avons l’honneur de vous solliciter pour nous donner les moyens d’aller de l’avant vers des fonds plus conséquents (mais extrêmement raisonnables par rapport à ce genre de projet !). En effet, nous souhaitons nous déplacer avec du matériel et des résultats pour démarcher les entreprises susceptibles de nous aider plus largement.
Depuis 4 ans nous nous confrontons à des fins de non recevoir auprès des fondations très actives pour la biodiversité, les ONG, etc. qui ne peuvent accueillir notre type de recherche en regard des projets plus adaptés à leur mission que le nôtre ; et cela malgré le sous-titre qui accompagne notre raison sociale : Association scIence « pour une scIence centrée sur l’Humain et la Nature ».
Nous sommes confrontés à l’originalité de notre recherche… et chaque jour qui passe, à côté de progrès expérimentaux positifs nous déplorons de ne pouvoir déployer nos ailes.
Tout aide est un espoir pour nous de participer au développement d’un avenir à l’échelle humaine.
Renseignement plus précis sur notre site : http://asso-science.org/
Avec nos remerciements pour, déjà, votre attention.
Patrick ROUSSEL (président chercheur de l’association scIence)
Je m’y suis mal pris sans doute : le projet a été refusé au titre que nous ne nous inscrivions dans les critères de la ligne éditoriale. Je me suis dis « dommage » ; puis refusant ainsi l’échec et puisqu’il m’était aimablement proposé de répondre j’ai repris point par point le fameux critères.
Je vous propose ci-dessous mes réponses car elles me paraissent explicites par rapport à notre difficulté de faire valoir notre initiative auprès des milieux susceptibles de la nourrir (en plus grand se trouvent les critères à respecter)
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– Aspect communautaire existant ou à développer autour du projet
Notre association a pour 2e but de fédérer, motiver, rassembler, réunir. J’appelle cela un aspect communautaire. Cet aspect est pour l’heure secondaire car nous estimons capital de pouvoir nous lancer avant tout dans le côté expérimental qui, sortant du bénévolat, fondera notre autorité à vouloir rassembler sur une base concrète.
– Impact social, environnemental et économique du projet
La science actuelle part dans le sens très précis et volontaire de la technoscience…, et les résultats ne sont fondamentalement pas en faveur de l’environnement ou des populations. De son côté la science fondamentale relègue ses études à des domaines « inhumains » qui sont principalement l’inframatériel et l’extragalactique, où règnent en maître l’abstraction et la théorie.
André Faussurier dont je parle dans la présentation du projet, fut un des premiers dans les années 70, en France, à avoir fondé un Centre de Réflexion et d’Études Scientifiques sur l’Environnement (le CRESE à Lyon). Il a été soutenu principalement par l’UCL, par Nature et Progrès et par Denis Guichard en personne. Le CRESE a vécu 10 ans !
L’impact social : pour nous c’est permettre à des étudiants de faire des stages rémunérés et développer un espace d’accueil du public afin de le sensibiliser non pas spécialement à la science mais à l’intérêt de développer un regard libre sur les phénomènes qui nous entourent.
L’impact environnemental : notre volonté de rencontrer et accueillir des phénomènes physiques qui sont en harmonie avec la nature devrait nous inciter à minimiser l’impact environnemental. Par exemple nous investissons dans des machines qui consomment… : chez moi la plus grosse consommation est de 30 watts, et j’utilise en outre des multimètres numériques (piles) et analogiques (sans pile…) ; pour l’heure je ne vois pas ce qui me rapprocherait davantage du phénomène avec du matériel beaucoup plus cher et plus consommateur.
L’impact économique : nous travaillons en ce moment sur le « capteur sensible », celui-ci possède un circuit intégré de 50 centimes et 2 piles de 9 V qui durent 2 bonnes années avec service en continu plus un multimètre suiveur (à pile aussi). C’est vraiment le strict minimum avec lequel nous ne pouvons que nous émerveiller de ce qui ce passe sous nos yeux.
Voilà, c’est simplement notre réalité sans laquelle nous n’aurions pu développer ce qui l’a été jusqu’à présent et qui se montre chaque jour de plus en plus prometteur.
L’aspect économique réduit réside dans notre style de protocoles : diminuer les interfaces entre le phénomène et son observateur de manière à accueillir plutôt qu’à cerner, saisir, contraindre…
Aujourd’hui nous ne cherchons qu’à poursuivre et développer les travaux d’André Faussurier qui a … 88 ans (et travaille encore). Il a ouvert de nombreuses pistes à suivre déjà au long de sa vie professionnelle de chercheur, et donc, encore avec lui, d’autres sujets piaffent dans nos tiroirs, tous aussi sobres !
– Réponse apporté par le projet à un besoin existant
Je m’étonne souvent qu’une proposition de regard scientifique novateur semble ne pas répondre à un besoin existant au niveau de la planète d’une part et au niveau de ses hôtes d’autre part. Il y a urgence à trouver des solutions viables pour l’humain et pour l’environnement, nous ne dérogerons jamais à cette ligne qui est en sous-titre au nom de notre association… Évidemment pour l’instant il ne s’agit pas de réponses, mais de potentialités de réponses.
– Existence d’un apport personnel initial du porteur
Cela fait plus de 4 ans pour ma part que je m’investis énormément (par mon blog régulier auprès des adhérents, et auprès des organismes susceptibles de nous aider), et surtout dans les recherches directes et appliquées sur le sujet du capteur sensible (depuis plus de 10 ans) en tant que chercheur bénévole de l’association : n’est-ce pas un apport personnel ?
Je n’ai pas les moyens de faire plus au niveau financier sinon, si le bénévolat suffisait, vu le faible coût en matériel et si nous n’avions pas envie d’aller franchement de l’avant, nous ne passerions pas par une recherche de fonds.
Nous sommes 4 dans ce cas, et il faut ajouter que nos dépenses n’ont pas la prétention de gréver les budgets familiaux autrement qu’en temps, mais c’est beaucoup au détriment d’une rationalisation de nos études…
– Précisions fournies par le porteur concernant l’utilisation des fonds demandés
La somme demandée n’est
- – ni exagérée : nous sommes à des lieux des budgets généralement annoncés dans la cadre de la recherche fondamentale,
- – ni sous-estimée vraiment : en fait, l’attente porte sur la moitié du budget de la fondation du labo complet avec équipement, aménagement et un salaire digne d’une année car nous pouvons progresser par tranches. Le montant demandé représente un peu moins du budget annuel prévisionnel de fonctionnement.
Notre établissement en tant que laboratoire nous permettra de montrer nos travaux à des visiteurs qui pour l’heure ne peuvent nous prendre au sérieux en étant accueilli dans ma cuisine par exemple…
20 000 € : Aménagement et équipement mobilier adéquat d’un local existant
10 000 € : Dépense de base pour un équipement pérenne et de qualité (verrerie, produits chimiques et moyens de conservation et de collecte des déchets, enregistreurs numériques extensibles en nombre de voies pour multiplier les cas d’étude à suivre, quelques consommables, etc.)
30 000 € : masse salariale
[Le budget global prévisionnel d’installation se monte à terme à 120000 € (équipement complet, consommables, charges, loyer et masse salariale pour une année sur 1 à 2 personnes).]
– Adéquations des récompenses proposées par rapport au projet et à son contexte.
La récompense pour ceux qui nous aideront sera de pouvoir entrer dans l’aventure extraordinaire que nous vivons à quelques-uns et qui se concrétisera par l’enthousiasme de participer à la naissance d’un phénomène en dehors des lois usuellement reconnues. Il y a eu un pas de ce genre, peut-être, qui fut franchi avec la compréhension de ce qu’est l’électricité. Le phénomène en cours d’étude chez nous nous amène jusqu’à revisiter des lois connues sans pour autant les mettre en péril… mais bien en les élargissant.
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Nous peinons à partager, en « court » discours, l’arrière-plan de notre travail qui ne s’inclut dans aucune ligne éditoriale d’organismes d’appel à projets… J’étais heureux d’avoir été dirigé vers vous par anaxago.
Étant chercheurs indépendants, même si nous sortons tous de l’université, nous ne pouvons prétendre à une recherche typiquement universitaire, et je dirai même plus, nous ne le souhaitons pas particulièrement.
Nous sommes en démarche auprès de fondations qui manifestent une éthique susceptible d’englober la nôtre, mais pour l’heure le caractère « apparemment trop » fondamental de notre recherche semble éludé par des projets plus urgents, ou plus importants en apparence.
La science pourtant est un moteur de développement et si le phénomène qui occupe notre association actuellement est suivi de manière disons discrète depuis 30 ans environ c’est parce que jusque là il semblait nous poser des questions trop vagues pour déboucher sur une étude approfondie. Maintenant que nous avons écarté un grand nombre possible de causes sur la base de ce qui est (re)connu, il nous reste des voies à suivre qui demandent un intensification et surtout une disponibilité d’accueil continue.
De nos jours, cette disponibilité est dépendante d’un financement, et notre activité n’est pour l’instant pas rentable… mais combien de projets engloutisseurs de fonds privés et publics colossaux ne sont-ils pas voués à l’inutile ?
Nous avons l’honneur d’une certaine manière de vouloir nous afficher comme des Saint François de la science pour reprendre une expression d’Olivier Rey.
Voilà, je suis prêt à partager de vive voix sur la motivation qui est la nôtre, et le désarroi dans lequel nous sommes de ne pouvoir mettre la tête hors de l’eau pour accueillir des forces porteuses.
Je vous prie, ….
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S’il vous agrée, je pense que ce texte peut être partagé par vos bons soins vers des personnes susceptibles de s’ouvrir à notre démarche, à notre initiative et à notre besoin. Nous vous en serons reconnaissants même si vous demeurez anonyme.
Cordiale salutations à vous chers lecteurs patients et attentionnés de ce blog.
J’informe ici les lecteurs ayant suivi un lien issu d’un article soulignant que certains travaux de Mme Kolisko ont été inlassablement repris par une association « ScIence », cherchant désespérément à se faire financer un capteur cette fois…éloctro-magnétique. » que l’association scIence encore jamais repris ces travaux, et donc encore moins inlassablement ! Et notons aussi que le capteur sensible n’a justement rien d’électromagnétique ! Aux lecteurs des deux articles de juger…
Une réponse sur « Projet à financer »
[…] alors par Nature & Progrès et Denis Guichard en personne pendant une décennie (voir aussi cette page). On y parlait Environnement à une époque où les « écolo » étaient de doux rêveurs aux […]