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Vous avez dit Végan ?

Il sera parlé ici de nord et sud, ceci vaut pour l’hémisphère nord
(autrement dit le nord est vers l'Arctique...).

À mon sens le problème n’est pas dans ce choix d’ordre manichéen… voyons pourquoi ? (Nous comprendrons en même temps comment utiliser notre faculté pensante à l’égard de tels messages tout gentils.)

L’humain n’a pas choisi la frugalité et les peuples du nord en auraient été incapables à l’époque où les transports ne venaient sauver cette situation à grand renfort d’exploitation des ressources du sud d’une part et d’une immense mobilisation énergétique d’autre part.

Mais la chose ne s’arrête pas à ces deux points… le problème de fond, c’est l’eau !!! et ce sera toujours l’eau, partout, car on croit qu’on en a, et qu’on peut exploiter le soleil sudiste pour produire ce qui nourrira le nord (qui lui à priori ne manque pas d’eau pour l’instant mais la pollue et la tue, c’est une autre question) : en transportant 1000 kg de courgette, vous transportez en gros 800 kg d’eau au prix du transport de la courgette… mais aussi au prix d’une eau qui disparaît du lieu de production.

Les végans du nord portent-ils du coton du sud ou bien du lin du nord (sachant que la chaleur est bien plus enveloppante avec de la soie ou de la laine sans parler de la fourrure pour les inuits qui ne peuvent profiter ni de vers ni de moutons et autres lamas…) ?

Pour moi, la véganité est un souci occidental, un habit de bonne conscience, une réaction, un effort pour faire mieux, mais ce n’est pas une solution judicieuse pour l’avenir.

Le végétarisme (qui utilise les produits animaux sans leur prendre la vie) n’est pas une tare, ce qui en est une est d’exploiter le monde animal pour surproduire inutilement et surtout gaspiller de la vie. Couper la salade qui voudrait bien monter à graine pour répandre de nouvelles populations devrait apparaître tout aussi ignoble que de manger de la vache qui a fini sa vie…

Je ne crois pas que les chaussures véganes soient un progrès par exemple… Le cuir n’ayant pas d’égal naturel…

Je connais des agriculteurs (il doit y en avoir beaucoup) qui aiment leurs bêtes et les valorisent en ayant de la gratitude, en les soignant, en les entourant de mieux-être, etc..

Vache (on la reconnaît parce qu'elle a des cornes...), en paix dans les alpages
Vache (on la reconnaît parce qu’elle a des cornes…), en paix dans les alpages

De plus sans le recours à la matière fécale animale par exemple on perd en rendement végétal dans le cas de production concentrée ! Et du rendement végétal,… il en faut pour nourrir tout le monde qui ne peut pas avoir un jardin apte à lui permettre de vivre en autarcie toute l’année quelque soit son lieu de résidence (nord ou sud). Et comme tout le monde ne peut pas habiter au sud…. Le végan en mangeant des carottes bio exploitent la microfaune encouragée par les fumures animales des élevages d’animaux qui meurent un jour ou l’autre…

On ferait mieux de cultiver nos rapports sociaux dans la rencontre de l’autre avant de penser à des solutions techniques ou culpabilisante car je trouve cette animation un tantinet prosélyte et culpabilisante : Sur une voie vous mettez votre bébé N°1 et sur l’autre sa mère avec son jumeau (bébé N°2) ; que faites-vous ?

VOUS ARRÊTEZ LE MÉTRO !!!

La solution à nos problèmes est là : si on s’ouvre à l’être d’autrui, on change intérieurement, et il s’ensuit une réaction en chaine dans nos habitudes et surtout dans nos besoins car l’autre nous nourrit quand nous le nourrissons…

Alors cette vidéo, où l’on vous prend  par le sentiment pour vous guider sur un thème inattendu… c’est bien beau mais c’est d’une part du  »pipeau » irréaliste [c’est le genre expérience de pensée d’Einstein ou d’autres conduisant par exemple à celle du chat de Schrödinger), et d’autre part trop manichéen pour notre époque puisque ce qui est proposé OUBLIE complètement la troisième possibilité pour laquelle l’humanité est maintenant prête
Cela fait parti du problème « la tête ou les jambes », » la science ou l’esprit », « l’intellect et la force » pour lesquels la tierce voie (cœur et art pour les cas cités) est la voie de l’avenir, voie encore trop peu étudiée.

Et cette vidéo vous a prise par le sentiment… pas pour qu’il remonte de lui-même vers une solution mais pour préparer le terrain à la conclusion : si tu es d’accord pour détourner le métro clique j’aime et partage, sinon mets un pouce en bas : à mort !

À lire : http://www.veganspirit.fr/veganspirit/nl4plantes

 

 

23 janv. 2016 AJOUT

C’est un point de vue… mais cette sympathique jeune-femme ne me convertira pas avec ses arguments…

La violence décrite ici et qui sert beaucoup d’argumentaire ne justifie en rien l’histoire du lait dans l’alimentation humaine.
L’industrialisation du lait comme facteur économique est responsable, pas les humains (sauf ceux qui en profitent pour se lâcher).
Mon fermier aime ses vaches, elles voient le taureau et pas seulement l’inséminateur. Il est vrai que les petits mâles finissent à la boucherie plus tôt que prévu et que les petites femelles finissent séparées de leur mère au bout de peu de temps (je n’ai pas fait attention à combien) même si elle continue à être nourri du lait de leur mère.

Les vaches sont au pré dès que possible, la stabulation est paillée régulièrement, les bêtes mangent du foin local (fermier).

Ce gentlemann farmer n’est pas en bio mais soigne en homéopathie en partie, et je note que mes enfants n’apprécient que le lait direct de la traite (juste refroidi quand on ne l’a pas encore chaud)…

Je trouve le point de vue végan souvent très extrémiste… On peut boire du lait de jument d’ânesse, de chamelle, etc. On est justement des humains et pas des vaches, des chevaux, des ânes, des chameaux, etc. Les inuits végans sont peut-être une espèce en voie d’apparition …

L’entretien des zones de culture par les animaux qui en plus participent à la fumure nous permet de vivre ailleurs que dans la jungle. Qu’on n’exploite pas les animaux, voilà ce pour quoi il faut lutter. J’imagine que bien des adeptes du véganisme font du cheval, que d’autres mangent des produits bios (ayant reçu des fumures d’élevage) et je ne sais quoi encore où le règne animal participe d’une manière ou d’une autre.

02 février 2016 Ajout

Oui, c’est vrai….

L’exploitation des légumes devrait aussi causer du souci (même en bio, la monoculture existe). J’espère que les végans s’alimentent en permaculture bio sans intrants animaux pour activer le sol autre que ceux que la faune sauvage est capable de fournir…
Il va de soi que des images comme celles de la page http://www.vegan-france.fr/souffrance-animale.php sont la honte de l’humain. Elles sont absolument insoutenables mais doit-on généraliser tout cela (même si cela représente malheureusement sans doute 99% de la production). C’est l’industrie qu’il faut remettre en cause, et l’éducation des humains en général, pas la possibilité de manger de la viande…
Pourquoi à votre avis le véganisme n’est-il pas plus inventif que ça : http://www.unmondevegan.com/saucisse-vegetale-vegan,fr,3,21.cfm ? (lien peut-être cassé, merci de passer alors par http://www.unmondevegan.com puis liste à gauche Simili-carnés et viande végétale…).

Même si je comprends assez bien la question éthique qui existe derrière le véganisme, pour moi c’est une forme d’extrémisme qui ne rend pas facile la compréhension de ceux qui n’ont pas envie de faire le pas, c’est pourquoi je rentre dans le chou (pour rester végan) à chaque fois que l’argument veut être imposé…

Un immense respect à vous, véganistes.

 

Complément de lecture pour ceux qui cherchent des conseils (sans aucun parti pris objectif ou non de ma part) : http://mercivegan.fr

PS

Autre détail : dans les maternités indignes de ce nom-là on retire vite le bébé à sa maman, l’individu en est souvent marqué, et parfois à vie. J’espère qu’il n’y a pas de sage-femme usant stupidement de telles pratiques qui soit végane

 

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Par Patrick ROUSSEL

Chercheur goethéen en biologie et "physique du Vivant" et bien d'autres choses comme enseignant, acteur ou potentiellement conseiller en écologie (formé)

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